A la veille de la sortie du thriller de Fred Cayavé "A bout portant", Gilles Lellouche, 38 ans, évoque pour l'AFP son admiration et sa tendresse pour celui qui lui "a tendu la main" sur le plateau de "Mesrine".

"On a la chance d'avoir un type formidable, vivant, barjot, marginal, tout ce que vous voulez, mais laissez-le tranquille !", lance-t-il.

"Depardieu, c'est quelqu'un de très libre, un type qui a perdu son fils, qui voit partir les réalisateurs avec lesquels il a bossé... Alors quand on l'invite et qu'on fait tout pour le faire parler pendant une heure sur un plateau de télé, on l'attend, on espère qu'il va déraper" , poursuit-il.

"Avec moi, jeune acteur, il a été extrêmement bienveillant. Enfin, c'est Gérard Depardieu, il vous teste... Mais ensuite, tous les jours, il me conseillait, avec une grande intelligence, beaucoup de bienveillance et toujours une grand poésie".

"Mais si vous l'invitez sur un plateau, ne vous étonnez pas qu'il parle", ajoute-t-il, dénonçant une "époque assez chiante et frileuse: on ne peut plus rien dire sans être jugé".

Depardieu, qui triomphe à l'affiche de "Potiche", s'est singularisé cet automne par des déclarations désobligeantes ou décalées sur Juliette Binoche, Claude Chabrol ou la contestation sociale.