Grande-Bretagne: Andy Coulson, la chute de l'ancien "interprète" de David Cameron
AFP
Londres - Andy Coulson a d'abord été un journaliste pugnace, puis l'un des plus proches conseillers de David Cameron, qu'il a aidé à prendre le pouvoir en 2010, avant d'être rattrapé et consumé par l'affaire des écoutes du "News of the World".
Condamné à 18 mois de prison, l'ancien rédacteur en chef du "NotW" a touché le fond, vendredi, d'une carrière fulgurante qui l'a vu côtoyer les plus grands, au cœur du pouvoir médiatico-politique.
Véritable autodidacte, il est issu d'un milieu modeste, né il y a 46 ans dans l'Essex, ce comté à la réputation peu flatteuse, planté à l'Est de la capitale.
Popularisé dans les années 90, le stéréotype de l'"Essex Man" décrit un homme de classe moyenne, brut de décoffrage, limité culturellement et votant résolument à droite.
Andy Coulson a commencé sa carrière à l'obscur "Basildon Evening Echo". Sa compréhension de l'électorat a contribué à séduire David Cameron, pur produit des collèges d'élite.
Lorsque Coulson démissionne en 2007 du "NotW", David Cameron, alors dirigeant du parti conservateur, dans l'opposition, l'embauche comme directeur de la communication. Et, quelque part aussi comme interprète du langage populaire.
Pour un salaire annuel évalué à plus d'un demi million d'euros, Coulson lui ouvre son carnet d'adresses select. Il lui offre aussi des relais précieux dans la presse, en particulier auprès de Rupert Murdoch, patron du "NotW" et du "Sun" qui allait apporter un soutien décisif lors de son élection en 2010.
Une fois élu, David Cameron emmène Coulson à Downing Street, une décision pour laquelle qu'il allait présenter, la semaine dernière, ses "plus profondes excuses".
Car, dès 2011, Coulson est poussé à la démission, rattrapé par le scandale des écoutes. "Quand le porte-parole a besoin d'un porte-parole, il est temps de passer à autre chose", dit-il.
Depuis, sa vie a viré au cauchemar entre arrestation, inculpation et finalement un procès long de presque huit mois où rien ne lui aura été épargné.
Les charges, qu'il nie, sont accablantes. Il est accusé d'avoir usé de "l'art obscur" des écoutes pour pirater les téléphones de centaines de célébrités et d'anonymes.
A l'occasion d'une remise de prix en 2005, il avait expliqué que le "News of the World" avait "pour seule prétention de révéler des histoires fortes, de titiller et de divertir le public, tout en exposant au grand jour le crime et l'hypocrisie".
Mais la révélation des méthodes employées dans la chasse aux scoops, qui a précipité la fermeture du journal en 2011, dépeint un profil moins reluisant.
Accusé de harcèlement par un ancien reporter, il a été dépeint comme un chef pouvant être brutal. Père marié de deux enfants, il a également vu une partie de sa vie privée déballée lorsque le procureur a rendu public sa relation cachée avec Rebekah Brooks, autre ancienne rédactrice en chef du "NotW", l'autre principale accusée, qui a elle été acquittée.
Après 130 jours d'audience, l'ex-reine des tabloïds a été blanchie la semaine dernière. Andy Coulson ruiné par les frais de justice a perdu son travail, sa maison et pour temps sa liberté.
Véritable autodidacte, il est issu d'un milieu modeste, né il y a 46 ans dans l'Essex, ce comté à la réputation peu flatteuse, planté à l'Est de la capitale.
Popularisé dans les années 90, le stéréotype de l'"Essex Man" décrit un homme de classe moyenne, brut de décoffrage, limité culturellement et votant résolument à droite.
Andy Coulson a commencé sa carrière à l'obscur "Basildon Evening Echo". Sa compréhension de l'électorat a contribué à séduire David Cameron, pur produit des collèges d'élite.
Lorsque Coulson démissionne en 2007 du "NotW", David Cameron, alors dirigeant du parti conservateur, dans l'opposition, l'embauche comme directeur de la communication. Et, quelque part aussi comme interprète du langage populaire.
Pour un salaire annuel évalué à plus d'un demi million d'euros, Coulson lui ouvre son carnet d'adresses select. Il lui offre aussi des relais précieux dans la presse, en particulier auprès de Rupert Murdoch, patron du "NotW" et du "Sun" qui allait apporter un soutien décisif lors de son élection en 2010.
Une fois élu, David Cameron emmène Coulson à Downing Street, une décision pour laquelle qu'il allait présenter, la semaine dernière, ses "plus profondes excuses".
Car, dès 2011, Coulson est poussé à la démission, rattrapé par le scandale des écoutes. "Quand le porte-parole a besoin d'un porte-parole, il est temps de passer à autre chose", dit-il.
Depuis, sa vie a viré au cauchemar entre arrestation, inculpation et finalement un procès long de presque huit mois où rien ne lui aura été épargné.
Les charges, qu'il nie, sont accablantes. Il est accusé d'avoir usé de "l'art obscur" des écoutes pour pirater les téléphones de centaines de célébrités et d'anonymes.
A l'occasion d'une remise de prix en 2005, il avait expliqué que le "News of the World" avait "pour seule prétention de révéler des histoires fortes, de titiller et de divertir le public, tout en exposant au grand jour le crime et l'hypocrisie".
Mais la révélation des méthodes employées dans la chasse aux scoops, qui a précipité la fermeture du journal en 2011, dépeint un profil moins reluisant.
Accusé de harcèlement par un ancien reporter, il a été dépeint comme un chef pouvant être brutal. Père marié de deux enfants, il a également vu une partie de sa vie privée déballée lorsque le procureur a rendu public sa relation cachée avec Rebekah Brooks, autre ancienne rédactrice en chef du "NotW", l'autre principale accusée, qui a elle été acquittée.
Après 130 jours d'audience, l'ex-reine des tabloïds a été blanchie la semaine dernière. Andy Coulson ruiné par les frais de justice a perdu son travail, sa maison et pour temps sa liberté.