Grande-Bretagne: Premier recul annuel en vue des ventes auto depuis 2011

Reuters

Londres - Les immatriculations de voitures neuves en Grande-Bretagne sont en passe d‘afficher leur premier repli annuel depuis 2011, à la suite d‘une chute de 9,3% des ventes de septembre, un mois qui concentre généralement environ 15% de la demande.

La marché est affecté par les incertitudes économiques et politiques, alors que Londres s‘apprête à quitter l‘Union européenne, et que les projets du gouvernement pour les moteurs à essence ou diesel, qui pourraient prévoir de nouvelles taxes et restrictions, sont flous, souligne jeudi la Society of Motor Manufacturers and Traders (SMMT).

Les immatriculations ont été au nombre de 426.170 le mois dernier, selon des chiffres définitifs de la fédération. Depuis le début de l‘année, elles ressortent ainsi en recul de 3,9%.

Les ventes sont en recul d‘une année sur l‘autre depuis avril en raison d‘un ensemble de facteurs dont un alourdissement de la fiscalité indirecte, une confiance du consommateur dégradée à cause du “Brexit” et des comparatifs défavorables après les records des années 2015 et 2016.

Mais Septembre est généralement un bon mois pour les livraisons de voitures neuves dans le pays en raison du traditionnel changement bi-annuel des plaques d‘immatriculation indiquant l’âge des véhicules mais la demande laisse à désirer depuis quelque mois dans le deuxième marché automobile européen.

Les voitures à moteur diesel ont été les plus affectées avec une baisse de 21,7% de la demande, les consommateurs redoutant l‘imposition par les autorités de restrictions de plus en plus sévères sur ce type de véhicules. La demande de voitures à essence a reculé de 1,2%.

Les ventes totales aux entreprises ont chuté de 10,1% et celles aux particuliers de 8,8%.

Howard Archer, économiste en chef du cabinet de consultants EY ITEM Club, note que le repli de la demande des entreprises, qui représente environ la moitié des ventes totales de voitures au Royaume-uni, est particulièrement préoccupant.

“Cela montre que les entreprises sont plus réticentes à remplacer ou à renforcer leurs flottes dans une conjoncture affaiblie et des perspectives fort incertaines”, dit-il.

Seule la demande de véhicules alternatifs - électriques et hybrides - a augmenté, de 41%, certes par rapport à une base de comparaison très faible.

En France, le marché automobile a progressé de 1,09% le mois dernier, ce qui porté à 3,9% sa hausse depuis le début de l‘année.

En revanche, en Allemagne, premier marché automobile européen, les ventes de voitures neuves ont baissé de 3,4% en septembre, ramenant leur hausse sur les neuf premiers mois de l‘année à 2,2%.


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