Cette mobilisation est la deuxième depuis le début de l'année après une grève générale observée le 23 février par la GSEE et l'Adedy, la confédération des fonctionnaires comptant 350.000 adhérents.

Elle interviendra alors que doit se tenir à Athènes en parallèle du 16 au 19 mai, le 12e congrès de la Confédération européenne des syndicats (CES) sur le thème "Se mobiliser pour l'Europe sociale" sur fonds de plans d'austérité lancés un peu partout pour résister à la crise de la dette souveraine en Europe.

Le gouvernement socialiste de Georges Papandréou a annoncé vendredi un paquet de mesures supplémentaires d'économies de 26 milliards d'euros d'ici à 2015, dans l'espoir d'abaisser le déficit public grec (15,4% du PIB fin 2009) en dessous de 1% du PIB en 2009.

Les nouvelles mesures qui s'accompagnent d'un plan de privatisations partielles et totales visant à lever 50 milliards d'euros d'ici à 2015 pour combler la dette du pays, prévoient surtout la restructuration du secteur public et visent à convaincre que la Grèce sera capable de retourner sur les marchés en 2012, malgré la spéculation actuelle sur une nécessaire restructuration de la dette du pays.

En 2010, la Grèce a réalisé des économies de 14 milliards d'euros, obtenues surtout par des coupes salariales chez les fonctionnaires, une réforme des retraites, une hausse des taxes et une refonte des collectivités locales.

Plusieurs grèves générales accompagnées de manifestations massives ont été observées par les syndicats l'année dernière. En marge de la grève du 5 mai 2010, trois employés de banques ont été tués dans l'incendie de leur établissement, déclenché par un tir de cocktail Molotov.