Grèce: un paquet suspect à l'ambassade de France, 2 jeunes arrêtés devant la justice

AFP

Athènes - Les deux jeunes Grecs arrêtés lundi à Athènes soupçonnés d'être les auteurs de l'envoi d'une série de colis piégés, dont l'un était recherché pour appartenance à un mouvement anarchiste, ont été transférés jeudi devant un juge d'instruction alors que la police poursuivait son enquête.

Grèce: un paquet suspect à l'ambassade de France, 2 jeunes arrêtés devant la justice
Un paquet suspect a été adressé jeudi à l'ambassade de France à Athènes qui l'a retourné, a-t-on appris auprès de la police qui a envoyé des artificiers à l'agence de messagerie d'où provenait le colis pour le faire détonner.

Des colis piégés, dont 13 découverts jusque là, ont été expédiés quasi simultanément lundi et mardi à des ambassades étrangères à Athènes, ainsi qu'à la chancelière allemande Angela Merkel, au Premier ministre italien Silvio Berlusconi, obligeant la Grèce à suspendre tout son courrier international jusqu'à jeudi soir pour vérification.

Les deux jeunes, membres présumés d'un groupe grec de mouvance anarchiste "Conspiration des cellules de feu", ont été arrêtés lundi à la suite d'une explosion dans une messagerie rapide dans un quartier central d'Athènes, un incident qui a déclenché l'affaire des colis piégés.

Escortés par la police, Panayotis Argyrou, 22 ans, étudiant en chimie, et Gérassimos Tsakalos, 24 ans, ont été transférés devant le juge d'instruction après des poursuites pénales lancées à leur encontre lundi, pour "appartenance à un groupe terroriste", selon une source judiciaire.

M. Argyrou, porteur présumé d'un paquet piégé adressé à Nicolas Sarkozy au moment de son arrestation, appartient à la "Conspiration des cellules de feu", un groupe actif depuis 2008 et formé surtout de jeunes entre 20 et 25 ans.

Ce groupe est responsable d'une série d'attentats aux engins explosifs sans gravité contre des personnalités ou institutions politiques et économiques.

En septembre 2009, douze membres de ce groupe avaient été arrêtés et inculpés pour "appartenance à un groupe terroriste", dont trois avaient été placés en détention provisoire tandis que cinq sont recherchés.

La police grecque poursuivait jeudi l'enquête sur des liens éventuels de la Conspiration des cellules de feu avec l'affaire des treize colis piégés, qui contenaient des livres évidés et remplis d'une poudre provenant de pétards.

Les explosions ont été décrites comme provoquant "un jet de flammes".

Les autorités examinent l'éventualité de d'existence d'autres colis piégés, selon une source policière.

Les autorités grecques ont émis un appel à témoin en rendant publiques les photographies de cinq hommes, âgés de 21 à 30 ans, recherchés depuis l'automne 2009 pour leur appartenance présumée au groupe "Conspiration des cellules de feu".

Par ailleurs, une réunion a eu lieu jeudi matin au ministère grec des Transports sous l'égide du ministre des Dimitris Reppas avec la participation des responsables de la police, de la poste grecque et des messageries rapides en matière de sécurité et pour examiner l'éventualité de prolonger l'interdiction de la sortie du courrier international du pays.


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