En outre, la voiture des policiers, qui accompagnent systématiquement les pompiers en intervention dans ce quartier sensible, a essuyé "deux impacts" de balles, respectivement "sur la calandre et le capot".

Les faits se sont déroulés vers 22H30 sur un parking de la galerie de l'Arlequin: un coup de feu, dont on ignore encore l'origine exacte, a "perforé le biceps" du jeune homme, a déclaré à l'AFP la préfecture en confirmant une information du quotidien Le Dauphiné Libéré.

Le pompier a alors "ressenti une vive douleur au bras après avoir entendu une détonation" qui est intervenue "en fin d'intervention", a-t-elle précisé dans un communiqué, parlant d'"un acte totalement isolé et imprévisible".

Secourus par ses collègues, le pompier blessé a été emmené à l'hôpital d'où il devait sortir samedi dans la journée, son état de santé ayant été "jugé satisfaisant". Il devait être également entendu par les policiers.

"Il va bien. Il a eu une blessure au bras. Normalement il devrait sortir ce midi ou en début d'après-midi", a déclaré à la presse le préfet de l'Isère, Eric Le Douaron, alors qu'il se rendait au chevet du blessé au CHU.

Il rencontrera, "dès qu'ils seront disponibles, les autres intervenants, pompiers et policiers", a ajouté la préfecture dans son communiqué.

Egalement interrogés par les journalistes, deux collègues du blessé ont déclaré après leur visite que le blessé "n'avait pas ressenti la douleur tout de suite" en raison de "l'épaisseur de sa combinaison". La douleur persistant, "il a alors retiré sa veste et s'est aperçu qu'il était blessé au bras", ont-ils dit.

Aucune interpellation n'a eu lieu à la suite de cet incident, selon la police qui ignore pour l'instant "le type d'armes utilisé".

"Il s'agirait probablement d'un 22 long rifle", a précisé la préfecture à l'AFP en évoquant seulement le calibre de la balle qui a touché le pompier.

Le climat est resté "calme" dans le quartier de la Villeneuve où un car de CRS est posté depuis les violences de cet été, selon la police.

"Aucune agitation particulière" n'a été constatée "les semaines précédentes" et "la nuit prochaine et les nuits à venir feront l'objet d'une vigilance encore renforcée sur ces quartiers", a conclu la préfecture dans son communiqué.

A la mi-juillet, quelques dizaines de jeunes avaient brûlé des voitures et affronté les forces de l'ordre après le décès d'un jeune du quartier, mort lors d'un échange de tirs avec la police consécutif au braquage d'un casino à Uriage (Isère).

A la suite de ces incidents, le président Nicolas Sarkozy avait prononcé un discours à Grenoble dans lequel il avait prôné notamment la déchéance de la nationalité pour les personnes d'origine étrangère auteurs d'agression contre des représentants de la force publique.