Grève des pilotes: Lufthansa "optimiste" sur l'issue des négociations

AFP

Bérlin - Lufthansa, le premier groupe aérien d'Europe, s'est dit "optimiste" mardi face à la reprise des négociations avec ses pilotes, dont le syndicat a appelé lundi soir à la levée de la grève.

Grève des pilotes: Lufthansa
"Nous sommes optimistes quant au succès (des négociations), nous sommes prêts à cela", a déclaré Klaus Walther, porte-parole de la compagnie, sur la chaîne de télévision allemande ZDF.

"Notre objectif est que le réseau fonctionne de nouveau à 100% au plus tard à partir de vendredi", a-t-il par ailleurs indiqué.

Lufthansa, qui assure normalement 1.800 vols quotidiens, avait annulé de manière préventive 800 vols par jour de lundi à jeudi inclus. La reprise des négociations pourrait cependant permettre de planifier quelques vols intérieurs supplémentaires en Allemagne d'ici-là, selon M. Walther.

Entamée lundi à l'appel du syndicat Cockpit, la grève a été levée à minuit (lundi 23H00 GMT), les pilotes et la direction s'étant engagés devant le conseil des prudhommes de Francfort à reprendre leurs négociations "immédiatement et sans conditions" préalables.

Les quelque 4.000 pilotes de Lufthansa en Allemagne regroupés dans ce syndicat ont renoncé à faire grève jusqu'au 8 mars minuit, le temps de trouver un accord avec la direction, selon le tribunal.

Les négociations ont repris "immédiatement", de "premiers contacts de travail" ont eu lieu dès lundi soir, a souligné M. Walther.

Selon lui, Lufthansa est "aussi prête à discuter d'un accord de garanties sur l'emploi", ce qui est l'une des revendications majeures des pilotes.

"Pas un seul poste de travail de Lufthansa n'a été délocalisé à l'étranger et il n'est pas prévu de le faire. Nous pouvons rassurer les pilotes sur ce point", a-t-il ajouté.

De son côté, Cockpit a "salué" mardi dans un communiqué cette reprise des négociations. Confirmant qu'une "trêve de deux semaines" avait été acceptée, le syndicat s'est en outre dit "prêt à retirer de ses revendications une exigence visiblement mal comprise concernant la rémunération variable" des pilotes.

Cockpit réclamait des dédommagements à Lufthansa au cas où les pilotes volant sur des filiales étrangères seraient payés en dessous du tarif en vigueur en Allemagne.

La grève n'aura finalement duré que 24 heures, au lieu des 4 jours initialement prévus, ce qui aurait représenté le plus grand mouvement social de l'histoire de Lufthansa, qui aurait pu lui coûter 25 millions d'euros par jour.


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