Grève mardi dans l'Education avec une manifestation nationale à Paris
AP
Paris - Plusieurs syndicats de l'Education -majoritairement FSU- appellent à une journée de grève et de manifestations, dont un défilé national à Paris, mardi, contre la réforme de l'évaluation des enseignants et les suppressions de postes. Le mouvement touchera à des degrés divers les écoles maternelles et élémentaires, les collèges et les lycées.

Dans le premier degré, le ministère attend 12,83% de grévistes, un chiffre basé sur les déclarations d'intention des instituteurs dans le cadre de la loi sur le Service minimum d'accueil (SMA). Le SNUIpp-FSU, premier syndicat des instituteurs, prévoit entre 10% et 60% de grévistes selon les départements.
Dans le second degré, huit organisations syndicales (SNES-FSU, SNEP-FSU, SNUEP-FSU, SNALC-CSEN, SIES-FAEN, SNETAA-FO, SNFOLC et SNCL-FAEN) appellent à la mobilisation. Dans un communiqué, ces syndicats "constatent que le ministre n'a toujours pas retiré ses projets (...) transformant l'évaluation des personnels d'enseignement, de vie scolaire et d'orientation et conduisant à une transformation profonde de nos métiers".
"Dans le même temps", ajoutent-ils, "la rentrée 2012 se prépare sur la base de la suppression de 6.550 postes dans le second degré", une "nouvelle saignée", qui "va se traduire en septembre 2012 par une dégradation supplémentaire des conditions de travail de tous, personnels et élèves, et par une réduction de l'offre de formation".
De son cô té, le SNUIpp-FSU demande "la suspension des 5.700 suppressions de postes", prévues dans les écoles primaires.
"La qualité de vie et d'apprentissage des élèves va être touchée de plein fouet. La lutte contre l'échec scolaire et pour la réussite de tous les élèves sera de plus en plus difficile à mener", estime le syndicat dans un communiqué. "L'austérité, ça suffit", lance le SNUIpp qui appelle à "la mobilisation générale".
Cette journée d'action intervient alors que le 12 janvier dernier, le collectif "Une Ecole, Votre avenir", regroupant une trentaine d'organisations du secteur éducatif, a appelé à la mobilisation "sous toutes les formes" contre le bilan de Nicolas Sarkozy à l'Education nationale. De leur cô té, 52 personnalités rendaient public le même jour un "Pacte contre l'échec scolaire".
"Il faut aujourd'hui définir ensemble le modèle éducatif que nous souhaitons. C'est l'un des enjeux des prochaines élections", peut-on notamment lire dans ce "Pacte" signé par l'économiste proche du PS Thomas Piketty, le pédopsychiatre Marcel Rufo ou encore l'ancien diplomate Stéphane Hessel, l'auteur du best-seller "Indignez-vous!".