Grippe H1N1: Roselyne Bachelot prête à répondre aux enjeux éthiques

AFP

Paris - La ministre de la Santé Roselyne Bachelot s'est déclarée prête à répondre aux enjeux éthiques liés à la grippe H1N1, en réponse à un appel publié mardi dans le journal Libération.

Roselyne Bachelot
Roselyne Bachelot
Dans une interview au quotidien mercredi, la ministre indique qu'une crise pandémique "interpelle toute la société (...) Il y a des enjeux éthiques qui peuvent survenir. Cela nous le savons et nous sommes prêts à y répondre".

Une cinquantaine de responsables politiques de gauche, syndicalistes, associatifs, chercheurs et médecins ont signé un appel pour demander aux pouvoirs publics "d'ouvrir au plus vite le débat" sur la grippe H1N1.

"La lutte contre la pandémie de grippe A ne pourra se résumer à une seule réponse technique, agrémentée de choix individuels. Elle doit être une réponse collective", écrivent les signataires.

Pour la ministre, "le tissu social est pour nous une force et une chance".

Evoquant certaines critiques sur des avis rendus de façon opaque, la ministre a répondu : "Je ne vois pas comment on peut pointer un manque de concertation ou de transparence. En tout cas, je n'ai pas de gourou à mes côtés. J'appuie mes décisions sur le consensus scientifique le plus large possible, ici et à l'international".

La ministre a affirmé ne pas être inquiète devant l'augmentation de cas en France mais "sous tension. Nous le savons, nous allons vers quelque chose de compliqué à mettre en oeuvre (...) et c'est pour cela que je ne prends pas mes décisions toute seule".

Evoquant des mesures que serait prêt à prendre le ministère de la Justice à cause de la grippe H1N1 (huis clos généralisés, juge unique), Bachelot a affirmé que "tout cela n'est pas arbitré".


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