Huawei porte plainte contre une spécialiste française de la Chine

Reuters

Paris - La Fondation pour la recherche stratégique (FRS), un centre français indépendant de recherche et de réflexion, a défendu vendredi la liberté d’expression de ses chercheurs à la suite de la plainte en diffamation déposée contre l’une de ses expertes, Valérie Niquet, par la société chinoise Huawei.

D’après La Lettre A, qui a révélé l’affaire cette semaine, cette spécialiste française des questions asiatiques ainsi qu’un expert du secteur des télécoms sont visés par l’action en justice intentée en mars dernier en France.

Huawei France a confirmé vendredi avoir déposé trois plaintes contre X avec constitution de partie civile pour diffamation publique envers un particulier en mars 2019.

“Les plaintes ne concernent que les propos affirmant que Huawei est une société contrôlée par l’Etat chinois et le Parti communiste chinois, dirigée par un ancien membre du ‘contre-espionnage’ et qui utilise ses compétences technologiques en matière de réseaux télécoms pour commettre des actes d’espionnage au préjudice du monde occidental”, écrit la société sur son compte Twitter.

Huawei ajoute que ces affirmations sont “gravement diffamatoires”.

Dans son communiqué, la Fondation pour la recherche stratégique (FRS) rappelle son “statut de centre de recherche indépendant sur les questions de défense et de sécurité ainsi que sa mission de contribution au débat public dans le domaine stratégique”.

“C’est à ce titre que Valérie Niquet, spécialiste des questions asiatiques à la FRS, a été invitée à s’exprimer à l’occasion de l’émission de France 5 ‘C dans l’Air’ du 7 février 2019”, poursuit la Fondation.

“La FRS ne peut que soutenir la libre expression individuelle de ses chercheurs dans le cadre de leurs fonctions. Elle réitère plus généralement son attachement au principe fondamental de liberté d’expression publique sur les questions les plus contemporaines d’intérêt stratégique”, ajoute-t-elle.


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