Ilham Laraki Omari dévoile son «Incandescence» à Paris
LE MATIN - Ayoub Akil
Àpeine le temps de souffler après sa participation à la prestigieuse Foire internationale d’art contemporain «Art 3G» du 26 au 28 septembre dernier, l’artiste-peintre Ilham Laraki Omari représentera l’art contemporain marocain en deux temps à Paris.
Elle vient répondre à un appel irrésistible vers “une abstraction” de mes œuvres réalisées à une période où j’étais attirée par le figuratif puis le semi-figuratif», précise-t-elle. Avec «Incandescence», Ilham Laraki Omari donne naissance à une série d’œuvres susceptibles de transporter tout regardeur. L'apparente générosité que notre peintre déploie dans la distribution des éléments rend ses œuvres très attractives. La valeur intrinsèque de chacune d'elles s'additionne aux autres. Et toutes s'enrichissent mutuellement. Ces pièces font foi d'une leçon de peinture différente et d’une harmonie qui crée une nouvelle entité qu’elle a choisie de nommer «Incandescence». Lyrique, Ilham Laraki Omari est, en ce sens, un des abécédaires de couleurs, toutes plus éclatantes les unes que les autres dans leurs relations tonales, dans le vocabulaire des formes et des signes qui les redessinent, les emprisonnent ou les exposent. C’est ce que pense aussi la critique d’art, journaliste, Prix Littérature féminine de Sofitel 2014, Bouthaïna Azami. «Il y a dans le travail d’Ilham Laraki Omari quelque chose d’une houleuse dimension charnelle qui tend, irrésistiblement, vers un absolu, spirituel, désincarné, où se consume le corps. Et c’est vers cette transfiguration, sa simulation ou sa mise en scène, l’urgence, plus sûrement, de sa manifestation, simulée, mise en scène, l’art n’étant jamais que le plus cinglant et le plus véridique des simulacres, que tend l’œuvre de cette artiste qui, après une période figurative suivie d’une période semi-figurative, semble se libérer aujourd’hui dans une fulgurante abstraction où il ne reste du monde que son essence, transcendé», explique Bouthaïna Azami.
Bref, que ce soit lors du Salon d’Automne ou celui d’Art, Ilham Laraki Omari se rendra à Paris pour défendre les qualités esthétiques et stylistiques de son œuvre et par là même représenter l’art contemporain marocain et son image sur la scène internationale. Bonne chance à cette plasticienne dont le sourire est une force vive et l’art est le moteur de sa vie..
Parcours d'une passionnée de l'art
Ilham Laraki Omari vit et travaille à Casablanca. Très jeune, elle découvre sa passion pour la danse et la musique. Après des études supérieures en gestion, elle créé son propre atelier de création graphique. Son penchant pour l’art l’amène à entamer par la suite un cursus académique pour acquérir les techniques nécessaires et parfaire sa formation dans ce domaine. Plusieurs années de formation en dessin et en peinture lui permettront d’approcher l’art sous ses multiples facettes, faire des rencontres, des échanges et se consacrer alors complètement à sa passion. À son actif, plusieurs expositions individuelles et collectives un peu partout au Maroc et à l’étranger notamment en France, Russie, Égypte, Uruguay, Italie, Hongrie, Arabie saoudite et Turquie où elle a obtenu la première mention honorable lors d’une exposition internationale à Istanbul.