"Insoupçonnable" : un film noir avec Laura Smet en femme fatale
AFP
Paris - Avec "Insoupçonnable", film noir de Gabriel Le Bomin sur les écrans mercredi 4 août, Laura Smet est de retour au cinéma avec un rôle de femme fatale, experte de la manipulation et du double jeu, trois ans après sa dernière apparition dans "La Frontière de l'aube" de Philippe Garrel.

Fille de Johnny Hallyday, Laura Smet est apparue en janvier au côté de son demi-frère David pour un duo.
Révélée en 2003 avec "Les corps impatients" de Xavier Giannoli, Laura Smet irradie dans "Insoupçonnable", adaptation à l'écran du roman de Tanguy Viel. Ce nouveau film lui permet d'élargir son registre en incarnant une femme multiple, experte apparente de la manipulation, mais toute en fragilité dissimulée.
Avec tous les ingrédients du thriller, "Insoupçonnable" met en scène deux trentenaires à la dérive, Lise (Laura Smet) et Sam (Marc-André Grondin, César du meilleur espoir masculin en 2009).
Lise et Sam se font passer pour frère et soeur, afin que la jeune femme puisse séduire un riche et naïf prétendant. Ce sera Henri (Charles Berling), commissaire-priseur en vue.
Passant un pacte avec Sam, Lise se laisse épouser dans la perspective de se débarrasser le plus tôt possible du mari et de capter sa fortune. C'est sans compter sur les haines et rancoeurs insoupçonnables auxquelles Henri est confronté dans son métier et sa famille.
Révélé en 2006 avec "Les Fragments d'Antonin", long métrage sur les traumatismes de la guerre 1914-1918, nommé pour le César du meilleur film l'année suivante, le réalisateur Gabriel Le Bomin entretient le suspense de bout en bout, et attarde sa caméra sur une Laura Smet lumineuse.
"Le roman de Tanguy Viel est nourri de références à un cinéma qui m’a toujours séduit, celui d'Alfred Hitchcock et des films noirs de Fritz Lang où les femmes sont fatales, les hommes victimes quasi consentantes, aveuglés par leur désir, et dans lequel on sent la marche inexorable du destin", explique Gabriel Le Bomin dans les notes de production.
Le choix de Laura Smet s'est imposé dès la première lecture car "son visage fait écho aux beautés des années 50", dit le réalisateur.
Laura Smet a accepté immédiatement : "Ce rôle m’offrait un terrain de jeu formidable puisque je n’avais pas seulement un personnage à interpréter mais trois : la jeune fille d’aujourd’hui, la call-girl et la +Madame+ un peu bourgeoise. Avec ce film, j'ai progressé car j’y ai appris une discipline".
L'actrice sera à nouveau à l'affiche d'un film le 22 septembre, "Pauline et François" de Renaud Fely, avec aussi Léa Drucker.