Irak: Cinq pèlerins iraniens abattus au nord de Bagdad
AFP
Baqouba - Cinq pèlerins iraniens qui circulaient en mini-bus ont été tués mercredi par des hommes armés près de Baqouba, au nord de Bagdad, a indiqué une source policière.
Les cinq victimes sont quatre femmes et un homme, a ajouté la source, précisant que les véhicules transportaient une trentaine de pèlerins.
"Nous condamnons vivement l'attentat terroriste contre les pèlerins iraniens", a déclaré le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Hassan Ghashghavi, cité par la télévision d'Etat iranienne.
"Nous espérons que les autorités irakiennes agiront de façon plus responsable pour protéger les pèlerins iraniens" en déployant de "sérieux efforts", a-t-il ajouté.
Depuis la chute du régime de Saddam Hussein en 2003, des milliers de chiites iraniens effectuent de fréquents pèlerinages en Irak dans la ville de Kerbala qui abrite les mausolées de l'imam Hussein et de l'imam Abbas, deux des lieux les plus saints du chiisme et celle de Najaf, où se trouvent le mausolée de l'imam Ali.
Bagdad et Samarra sont également des villes saintes pour les chiites.
Près de 2.000 pèlerins traversent chaque jour le poste de frontière de Moundharia, entre l'Iran et la province irakienne de Diyala, dont Baqouba est la capitale, selon les autorités provinciales.
L'attaque a été menée au lendemain de la mort de vingt et une personnes dans une série d'attentats en Irak, qui a connu l'une des journées les plus meurtrières depuis le retrait américain des villes le 30 juin.
Ce repli a été réalisé dans le cadre d'un accord de sécurité signé en novembre entre Bagdad et Washington, et qui doit mener à un retrait total d'Irak des forces américaines avant la fin 2011.
En avril, au moins 56 personnes, dont 52 pèlerins iraniens, avaient été tuées dans un des attentats suicide les plus meurtriers de 2009, contre un restaurant de Mouqdadiyah, dans la même province de Diyala, qui compte une population mixte de sunnites et chiites.
Au lendemain de cette attaque, le guide suprême de l'Iran, l'ayatollah Ali Khamenei, avait accusé les Etats-Unis et Israël d'être derrière ces violences.
"Les services de renseignement américains et israéliens sont les accusés numéro un (....) pour avoir semé les graines empoisonnées du terrorisme en Irak", avait dit le guide suprême dans un message de condoléances.