Irma sème le chaos dans l'Atlantique, lourd bilan redouté
Reuters
Paris - Huit personnes au moins sont mortes lors du passage dévastateur de l‘ouragan Irma sur les îles françaises de Saint-Martin et Saint-Barthélémy, selon un bilan provisoire donné jeudi par le gouvernement en attendant de connaître l’étendue des dégâts.
Cet ouragan, l‘un des plus puissants jamais enregistrés dans l‘océan Atlantique, a également fait un mort à Barbuda et probablement un autre à la Barbade, selon les autorités locales.
“Les destructions sont massives”, a déclaré le ministre français de l‘Intérieur, Gérard Collomb, lors d‘une conférence de presse. “Nos premiers efforts sont d‘abord de permettre que, dans les prochaines heures, les gens puissent continuer à s‘alimenter, à avoir de l‘eau.”
Il a précisé que le bilan de huit morts à Saint-Martin était susceptible d’évoluer.
“Nous sommes passés maintenant de la phase de sidération à la phase d‘action”, a-t-il ajouté.
Les pouvoirs publics disposent encore d‘informations parcellaires sur la situation à Saint-Martin et Saint-Barthélemy, qui ont un temps été coupées du monde, et craignent un bilan particulièrement lourd sur les côtes, exposées aux vagues impressionnantes qui ont déferlé mercredi.
Un avion Falcon de l‘armée française a effectué un vol de reconnaissance mercredi pour évaluer dégâts et besoins. D‘autres vols devaient suivre.
Deux Falcon, deux hélicoptères Puma, un avion de transport Casa participaient aux opérations. Une frégate a appareillé dans la nuit de jeudi de Fort-de-France avec des vivres, de l‘eau et des renforts militaires à destination de Saint-Martin où elle est attendue vendredi matin. Une autre frégate devait faire escale en Martinique à la mi-journée, heure de Paris, pour charger rations, eau et moyens de secours avant de prendre la direction de Saint-Martin.
Selon l‘armée française, la partie française de l‘aéroport de Saint-Martin était accessible jeudi, alors que la partie néerlandaise était pour l‘heure inatteignable.
“Les armées se tiennent prêtes à intervenir lorsqu‘il faudra déblayer et apporter du secours aux victimes”, dans l‘attente d‘une estimation plus précise des dégâts, a dit à la presse Valérie Lecasble, porte-parole du ministère des Armées.
“INDESCRIPTIBLE”
“Les 95% de l’île sont détruits. Il y a des cadavres de bateaux partout, il y a des maisons détruites partout, des toits déchirés partout”, a déploré Daniel Gibbs, président de la collectivité de Saint-Martin, joint par Radio Caraïbes international. “C‘est juste hallucinant, c‘est indescriptible.”
Sur place, la préfecture a été détruite, l‘hôpital a perdu sa toiture et des scènes de pillage ont été observées, selon Gérard Collomb. Ce dernier a annoncé lors d‘une conférence de presse que la “chaîne de commandement” avait été rétablie, notamment grâce à l‘envoi de 60 gardes mobiles supplémentaires.
Dans l’île et à Saint-Barthélemy, les premières rafales, qui ont dépassé 300 km/h, ont frappé mercredi en début de matinée heure de Paris, en même temps que les vagues, de 10 à 12 mètres, et des pluies diluviennes (entre 200 et 400 mm).
Saint-Barthélemy compte quelque 9.500 habitants. Saint-Martin est un territoire français de plus de 35.000 habitants situé dans la partie nord de l’île de Saint-Martin.
Une base logistique a été installée à Pointe-à-Pitre, qui doit permettre de concentrer les moyens venant de métropole, des Antilles et de Guyane et de les répartir ensuite sur des avions ou des bateaux, a précisé le préfet de Guadeloupe, Eric Maire, lors d‘une conférence de presse.
La ministre française des Outre-Mer, Annick Girardin, a rejoint la Guadeloupe dans la nuit, en compagnie d‘environ 120 secouristes supplémentaires.
“EXPÉRIENCE DOULOUREUSE”
Emmanuel Macron se rendra également sur place mais, précise-t-on à l‘Elysée, “dès que ce sera possible, sans gêner l‘action des secours et dès que les conditions météorologiques le permettront”.
Selon un point de situation du Centre national américain des ouragans (NHC), diffusé vers 09h00 GMT, Irma se trouvait au large de la côte nord de la République dominicaine et devrait rétrograder en catégorie 4 avant d‘atteindre la Floride, ce week-end.
L’île de Barbuda est “entièrement démolie”, 90% des habitations ont été détruites et la reconstruction prendra des années, a déclaré le Premier ministre d‘Antigua-et-Barbuda, Gaston Browne, cité par la télévision locale.
“C‘est un carnage total”, a-t-il dit par la suite, sur la BBC Radio Four, après avoir vu l’état de l’île. “C‘est sans hésiter l‘une des expériences les plus douloureuses de ma vie.”
A San Juan, la capitale porto-ricaine, l’électricité était coupée dans la moitié des habitations et entreprises à la nuit tombée.
“Nous n‘avions jamais connu de vents aussi puissants”, a déclaré le gouverneur de Porto-Rico, Ricardo Rossello, sur CNN. “Nous nous attendons à de gros dégâts, peut-être pas autant qu’à Barbuda”, a-t-il dit.
A La Havane, à Cuba, les habitants ont commencé à stocker de la nourriture, de l‘eau et du carburant.
Deux autres ouragans se sont formés mercredi dans l‘Atlantique, Katia dans le golfe du Mexique et José à environ 1.600 km à l‘est des Petites Antilles.
“Les destructions sont massives”, a déclaré le ministre français de l‘Intérieur, Gérard Collomb, lors d‘une conférence de presse. “Nos premiers efforts sont d‘abord de permettre que, dans les prochaines heures, les gens puissent continuer à s‘alimenter, à avoir de l‘eau.”
Il a précisé que le bilan de huit morts à Saint-Martin était susceptible d’évoluer.
“Nous sommes passés maintenant de la phase de sidération à la phase d‘action”, a-t-il ajouté.
Les pouvoirs publics disposent encore d‘informations parcellaires sur la situation à Saint-Martin et Saint-Barthélemy, qui ont un temps été coupées du monde, et craignent un bilan particulièrement lourd sur les côtes, exposées aux vagues impressionnantes qui ont déferlé mercredi.
Un avion Falcon de l‘armée française a effectué un vol de reconnaissance mercredi pour évaluer dégâts et besoins. D‘autres vols devaient suivre.
Deux Falcon, deux hélicoptères Puma, un avion de transport Casa participaient aux opérations. Une frégate a appareillé dans la nuit de jeudi de Fort-de-France avec des vivres, de l‘eau et des renforts militaires à destination de Saint-Martin où elle est attendue vendredi matin. Une autre frégate devait faire escale en Martinique à la mi-journée, heure de Paris, pour charger rations, eau et moyens de secours avant de prendre la direction de Saint-Martin.
Selon l‘armée française, la partie française de l‘aéroport de Saint-Martin était accessible jeudi, alors que la partie néerlandaise était pour l‘heure inatteignable.
“Les armées se tiennent prêtes à intervenir lorsqu‘il faudra déblayer et apporter du secours aux victimes”, dans l‘attente d‘une estimation plus précise des dégâts, a dit à la presse Valérie Lecasble, porte-parole du ministère des Armées.
“INDESCRIPTIBLE”
“Les 95% de l’île sont détruits. Il y a des cadavres de bateaux partout, il y a des maisons détruites partout, des toits déchirés partout”, a déploré Daniel Gibbs, président de la collectivité de Saint-Martin, joint par Radio Caraïbes international. “C‘est juste hallucinant, c‘est indescriptible.”
Sur place, la préfecture a été détruite, l‘hôpital a perdu sa toiture et des scènes de pillage ont été observées, selon Gérard Collomb. Ce dernier a annoncé lors d‘une conférence de presse que la “chaîne de commandement” avait été rétablie, notamment grâce à l‘envoi de 60 gardes mobiles supplémentaires.
Dans l’île et à Saint-Barthélemy, les premières rafales, qui ont dépassé 300 km/h, ont frappé mercredi en début de matinée heure de Paris, en même temps que les vagues, de 10 à 12 mètres, et des pluies diluviennes (entre 200 et 400 mm).
Saint-Barthélemy compte quelque 9.500 habitants. Saint-Martin est un territoire français de plus de 35.000 habitants situé dans la partie nord de l’île de Saint-Martin.
Une base logistique a été installée à Pointe-à-Pitre, qui doit permettre de concentrer les moyens venant de métropole, des Antilles et de Guyane et de les répartir ensuite sur des avions ou des bateaux, a précisé le préfet de Guadeloupe, Eric Maire, lors d‘une conférence de presse.
La ministre française des Outre-Mer, Annick Girardin, a rejoint la Guadeloupe dans la nuit, en compagnie d‘environ 120 secouristes supplémentaires.
“EXPÉRIENCE DOULOUREUSE”
Emmanuel Macron se rendra également sur place mais, précise-t-on à l‘Elysée, “dès que ce sera possible, sans gêner l‘action des secours et dès que les conditions météorologiques le permettront”.
Selon un point de situation du Centre national américain des ouragans (NHC), diffusé vers 09h00 GMT, Irma se trouvait au large de la côte nord de la République dominicaine et devrait rétrograder en catégorie 4 avant d‘atteindre la Floride, ce week-end.
L’île de Barbuda est “entièrement démolie”, 90% des habitations ont été détruites et la reconstruction prendra des années, a déclaré le Premier ministre d‘Antigua-et-Barbuda, Gaston Browne, cité par la télévision locale.
“C‘est un carnage total”, a-t-il dit par la suite, sur la BBC Radio Four, après avoir vu l’état de l’île. “C‘est sans hésiter l‘une des expériences les plus douloureuses de ma vie.”
A San Juan, la capitale porto-ricaine, l’électricité était coupée dans la moitié des habitations et entreprises à la nuit tombée.
“Nous n‘avions jamais connu de vents aussi puissants”, a déclaré le gouverneur de Porto-Rico, Ricardo Rossello, sur CNN. “Nous nous attendons à de gros dégâts, peut-être pas autant qu’à Barbuda”, a-t-il dit.
A La Havane, à Cuba, les habitants ont commencé à stocker de la nourriture, de l‘eau et du carburant.
Deux autres ouragans se sont formés mercredi dans l‘Atlantique, Katia dans le golfe du Mexique et José à environ 1.600 km à l‘est des Petites Antilles.