Israël : Livni et Netanyahou se disent prêts à frapper le Hamas
Le Monde (avec AFP et Reuters)
A moins de deux mois des élections législatives, les principaux leaders politiques israéliens ont rivalisé de volontarisme face au Hamas, dimanche 21 décembre, deux jours après l'expiration de la trêve.
Même surenchère au sein du gouvernement. "A la seconde même où Israël est visé nous devrions répliquer avec force pour réduire (les) capacités" des militants palestiniens, a déclaré le ministre du commerce et de l'industrie, Eli Yishaï. Sur la radio publique, le vice-premier ministre Haïm Ramon, membre de Kadima, a signalé la volonté d'Israël de chasser le Hamas du pouvoir à Gaza.
Surenchère
Le premier ministre sortant Ehoud Olmert a rejeté les appels à une action immédiate de grande envergure à Gaza. Le ministre travailliste de la défense Ehoud Barak a également exhorté les responsables israéliens à plus de retenue. "Nous ne pouvons accepter la situation à Gaza. J'ai donné instruction à l'armée et aux services de sécurité de se préparer, mais les voix belliqueuses sont nocives et inutiles", a-t-il dit.
L'occasion était trop belle pour le dirigeant de la droite israélienne Benjamin Netanyahou. Le chef de l'opposition a dénoncé un premier ministre "trop passif" face au Hamas. Le leader du Likoud, favori des sondages, estime qu'"à long terme, le renversement du régime du Hamas est inévitable".
Ismal Haniyeh, chef du gouvernement installé par le Hamas à Gaza, a balayé ces menaces d'un revers de main. "Rien ne peut détruire notre peuple", a-t-il affirmé.
Dix nouveaux tirs de roquettes et d'obus de mortiers ont été revendiqués dimanche matin par le Jihad islamique de la bande de Gaza. Une personne a été blessée à Sdérot, dans le sud d'Israël, par un de ces tirs, a rapporté le Magen David Adom, l'équivalent israélien de la Croix Rouge. Tsahal avait mené dans la foulée un raid aérien contre des lanceurs de roquettes.