Israël anxieux du déplacement d'Ahmadinejad dans le sud du Liban

AFP

Jerusalem - Les responsables et les médias israéliens exprimaient leur inquiétude à quelques heures jeudi du déplacement du président iranien Mahmoud Ahmadinejad dans le sud du Liban, frontalier d'Israël, la presse insistant sur cette proximité inédite.

Mahmoud Ahmadinejad
Mahmoud Ahmadinejad
"Ahmadinejad à un kilomètre", titrait le quotidien Yediot Aharonot. "Ahmadinejad - plus proche que jamais", renchérissait le journal Maariv.

Mahmoud Ahmadinejad, honni en Israël pour ses déclarations sur le génocide nazi ou la disparition d'Israël, se rend régulièrement en Syrie, également limitrophe de ce pays.

Mais la dernière visite au Liban d'un président iranien remonte à celle de son prédécesseur réformateur Mohammad Khatami, en mai 2003.

Au premier jour de cette visite mercredi, le porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères Yigal Palmor l'a qualifiée de "provocatrice et déstabilisante".

"Ses intentions sont manifestement hostiles et il vient jouer avec le feu", a poursuivi M. Palmor. "Le président iranien est venu comme un chef militaire passant en revue ses troupes, les terroristes du Hezbollah utilisés comme le bras armé de l'Iran dans la région", a déclaré à l'AFP un haut responsable gouvernemental israélien sous le couvert de l'anonymat, en référence au mouvement chiite libanais soutenu par Téhéran.

Le Hezbollah, représenté au Parlement libanais, figure sur la liste américaine des "organisations terroristes".

Le président iranien doit prononcer un discours à Bint Jbeil, à près de quatre kilomètres de la frontière, théâtre de violents affrontements lors de l'offensive lancée en 2006 par Israël contre le Hezbollah au Liban après le rapt de deux de ses soldats. Il doit également se rendre à Cana, village "martyr" pour les Libanais, frappé par des raids israéliens ayant coûté la vie à 105 civils en 1996 et à 29 personnes, dont 16 enfants lors du conflit de 2006. Ces raids avaient suscité une vague de réprobation dans le monde.

Le conflit de 2006 a fait en 34 jours plus de 1.200 morts côté libanais, en majorité des civils, et 160 du


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