Israël se félicite de l'évolution de la Ligue arabe sur les frontières

AFP

Jerusalem - Israël s'est félicité mardi de la nouvelle position des pays arabes sur les frontières d'un futur Etat palestinien, qui préconise des échanges de territoires entre Israël et les Palestiniens.

Tzipi Livni
Tzipi Livni
"Il s'agit certainement d'une étape importante et je m'en réjouis", a déclaré la ministre israélienne de la Justice Tzipi Livni, chargée du dossier des négociations avec les Palestiniens, après que la Ligue arabe a accepté le principe d'un "échange mineur" de territoires entre les deux parties, sur lequel se sont fondés les précédents pourparlers de paix.

"L'initiative prise par la Ligue arabe renforce réellement la chance" de parvenir à un accord de paix, a estimé Mme Livni dans un entretien à la radio militaire.

"Nous sommes prêts à des changements, quelque chose qui permettra aux Palestiniens, je l'espère, de revenir à la table (des négociations) et de faire les compromis nécessaires", a-t-elle ajouté.

Lors d'une réunion à Washington avec le secrétaire d'Etat américain John Kerry, le Premier ministre et chef de la diplomatie du Qatar, Hamad ben Jassem al-Thani, dont le pays préside le comité de suivi de l'initiative de paix arabe, s'est dit favorable à une un "échange mineur de terre comparable et mutuellement accepté" qui permettrait à Israël de conserver les blocs de colonies les plus peuplés.

M. Kerry et plusieurs ministres des Affaires étrangères de pays arabes ont poussé lundi pour une relance du processus de paix israélo-palestinien en réactivant une initiative lancée il y a plus de dix ans par l'Arabie saoudite.

L'initiative de paix saoudienne de 2002, endossée par la Ligue arabe, prévoit une normalisation des relations entre les pays arabes et Israël en échange du retrait israélien des territoires arabes occupés depuis juin 1967, de la création d'un Etat palestinien avec Jérusalem-Est pour capitale et d'un règlement "équitable et agréé" de la question des réfugiés palestiniens sur la base de la résolution 194 de l'Assemblée générale de l'ONU.

Israël avait reconnu des "aspects positifs" à l'initiative saoudienne de 2002 mais ne l'a pas acceptée, notamment en raison de la mention du droit au retour des réfugiés palestiniens.


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