Israël serait prêt à décréter un cessez-le-feu unilatéral dans la bande de Gaza
Le Monde.fr/AFP et Reuters
Tsahal a repris ses bombardements sur la bande de Gaza, samedi 17 janvier avant l'aube, alors que l'idée d'un cessez-le-feu unilatéral fait son chemin au sein du gouvernement israélien.
Le cabinet de sécurité israélien réuni autour du premier ministre Ehoud Olmert pourrait voter samedi "en faveur" d'un cessez-le-feu unilatéral, indiquait vendredi une source gouvernementale. Peu de temps avant, la secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice, avait affirmé qu'elle espérait un cessez-le-feu à Gaza "très, très bientôt" mais ne pouvait promettre qu'il interviendrait avant l'investiture, mardi, du futur président américain Barack Obama.
Le Hamas rejette un cessez-le-feu unilatéral
Réagissant à ces rumeurs, un responsable du Hamas a prévenu que la "confrontation" se poursuivra si Israël décrète un cessez-le-feu unilatéral, notamment parce que ce cessez-le feu ne prévoit pas de retrait de l'armée israélienne de Gaza. Selon ce représentant du Hamas à Beyrouth, un tel cessez-le-feu "est une tentative pour contourner le plan égyptien" en vue d'une trêve négociée.
Israël et le Hamas sont toujours en désaccord sur la durée d'une éventuelle trêve et sur le contrôle des points de passage entre l'Egypte et Gaza, mais l'Etat hébreu estime avoir donné une leçon au mouvement islamiste et opterait pour une trêve unilatérale afin de priver le Hamas du bénéfice politique qu'il aurait pu tirer d'un accord en bonne et due forme. La ministre des affaires étrangères, Tzipi Livni, qui vise le poste de premier ministre à l'issue des législatives du 10 février, a dit que "la fin ne devait pas dépendre d'un accord avec le Hamas, mais plutôt d'un arrangement contre le Hamas".
Le bilan de la guerre déclenchée le 27 décembre s'élève à au moins 1 150 morts et 5 100 blessés, côté palestinien. La majorité des morts sont des civils. Dix soldats et trois civils israéliens ont péri durant la même période.