Israël: visite secrète du chef d'état-major adjoint de l'armée américaine

AFP

Jerusalem - Le chef d'état-major adjoint américain, l'amiral James Winnefeld, effectue une visite discrète en Israël alors que les progrès du programme nucléaire de l'Iran y suscitent une inquiétude grandissante, a indiqué jeudi la radio militaire israélienne.

James Winnefeld
James Winnefeld
Selon la radio, l'amiral Winnefeld a répondu à une invitation de son homologue israélien, le général Yaïr Naveh, mais l'armée israélienne n'a dans l'immédiat pas confirmé cette visite.

Toujours selon la radio militaire, cette visite qui a commencé ces derniers jours et devrait s'achever jeudi s'est déroulée quasi secrètement en raison notamment du caractère politique sensible des discussions entre Israël et les Etats-Unis sur la manière d'empêcher l'Iran de se doter de l'arme nucléaire.

De même source, l'amiral Winnefeld s'est rendu mercredi sur le site d'une batterie de missiles antimissiles "Dôme de fer" déployée près d'Ashkelon, au sud de Tel-Aviv.

La communauté internationale soupçonne l'Iran de chercher à se doter de l'arme nucléaire sous couvert d'un programme civil, ce que Téhéran dément catégoriquement.

Israël considère ce projet comme "une menace existentielle" et a averti ne pas exclure une attaque préventive contre les installations nucléaires de l'Iran.

Selon le quotidien Yédiot Aharanot, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu aurait récemment reproché au président américain Barack Obama d'exercer des pressions sur Israël pour l'empêcher d'agir sans pour autant imposer les sanctions les plus dures contre l'Iran.

D'autres hauts gradés américains sont attendus prochainement en Israël, selon le site d'informations Ynet.

Le général Craig Franklin, commandant de la Troisième force aérienne américaine, est ainsi attendu en vue de manoeuvres militaires israélo-américaines conjointes prévues en octobre.

Les Etats-Unis ont réduit de façon significative l'importance de leurs effectifs initialement prévus pour ces manoeuvres, probablement en raison de désaccords sur la manière de réagir face aux ambitions nucléaires de l'Iran, a rapporté le magazine Time la semaine dernière.


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