James Levine, 40 ans à la manoeuvre au Metropolitan Opera, s'en va
AFP
Le directeur musical du Metropolitan Opera de New York, James Levine, va quitter son poste pour raisons de santé, après quarante années passées à transformer cette institution, aujourd'hui très reconnue mais au succès financier relatif.
Le Metropolitan Opera a indiqué, dans un communiqué publié jeudi, être actuellement à la recherche d'un successeur à James Levine, qui va devenir le premier directeur musical émérite de l'histoire du Met.
Même s'il ne sera plus le directeur musical de l'opéra de New York après la saison en cours, il est prévu qu'il dirige trois opéras la saison prochaine, "L'Italienne à Alger" de Rossini, "Nabucco" de Verdi et "Idoménée" de Mozart.
Le départ éventuel de James Levine est un sujet récurrent depuis plusieurs mois. Agé de 72 ans, il est atteint de la maladie de Parkinson
Il a régulièrement été en proie à des problèmes de santé depuis une chute sur scène en 2006 qui lui avait valu une première opération, de l'épaule.
Il a depuis été opéré du dos et des reins, ce qui l'a amené à manquer de nombreuses représentations.
Victime d'une autre chute durant ses vacances et de lésions aux vertèbres, il avait même manqué deux saisons consécutives du Metropolitan Opera, en 2011-12 et 2012-13.
Selon le New York Times, il s'était entendu avec le manager général du Met, Peter Gelb, pour annoncer sa retraite en janvier dernier, avant de faire volte-face.
"Quand est-il temps pour un grand artiste de prendre sa retraite?", écrivait, début avril, le New York Times dans sa critique du "Simon Boccanegra" de Verdi que dirigeait James Levine.
Selon le quotidien, la performance pêchait par une certaine retenue, qui ne correspondait pas aux standards habituels du chef d'orchestre.
- 2.551 représentations -
Le départ de James Levine marque une étape majeure pour l'opéra de New York, qui n'a pas connu d'autre directeur musical depuis 1976.
A l'époque âgé de 32 ans, James Levine avait pris les rênes artistiques d'une maison en proie à des difficultés financières et dont la réputation musicale n'était pas au mieux.
Bourreau de travail, il en a fait l'un des opéras les plus reconnus au monde, introduisant notamment au répertoire de nombreuses oeuvres du vingtième siècle qui n'avaient jusqu'ici quasiment pas droit de cité.
"Promoteur infatigable d'oeuvres nouvelles et de chefs d'oeuvre délaissés", selon le Met, il a également offert une place de choix à Mozart mais aussi à Wagner, dont les oeuvres étaient peu jouées jusqu'ici à New York.
Avec son épaisse chevelure bouclée, ses lunettes cerclées de métal, son style expressif et sa personnalité extravertie, James Levine s'est imposé comme l'une des figures les plus reconnaissables du monde de la musique classique.
"Dans l'histoire de l'opéra, aucun chef d'orchestre n'a accompli davantage que Jim durant son immense carrière au Met", a commenté Peter Gelb, dans un communiqué.
Pianiste de formation, fils de violoniste, James Levine a dirigé le Met à 2.551 reprises et travaillé sur les oeuvres de 33 compositeurs différents.
Il a également dirigé l'orchestre symphonique de Boston durant sept saisons de 2004 à 2011.
Aujourd'hui, le Met est une référence musicale qui brille aussi par l'audace de ses mises en scène.
Pour autant, l'institution connaît une légère érosion de son audience.
Le taux de remplissage de la salle, située au Lincoln Center dans le quartier d'Upper West Side, est ainsi tombé de 88% en 2009 à 73% en 2014.
Une partie du problème vient de la taille de la salle, gigantesque avec ses 3.800 places quand d'autres opéras de construction plus récente, à Paris, Dublin ou Dallas, ont des jauges bien inférieures.
Les revenus tirés des recettes aux guichets ont très légèrement reculé en 2015 (-0,4%) et sont sensiblement inférieurs au sommet de 2011 (-3,9%).
Ce tassement est partiellement compensé par le succès de "Live in HD", procédé qui permet à des spectateurs du monde entier de suivre les représentations en direct dans une salle de cinéma proche de chez eux.
En ces temps incertains, le choix du nouveau directeur musical sera très suivi.
Même s'il ne sera plus le directeur musical de l'opéra de New York après la saison en cours, il est prévu qu'il dirige trois opéras la saison prochaine, "L'Italienne à Alger" de Rossini, "Nabucco" de Verdi et "Idoménée" de Mozart.
Le départ éventuel de James Levine est un sujet récurrent depuis plusieurs mois. Agé de 72 ans, il est atteint de la maladie de Parkinson
Il a régulièrement été en proie à des problèmes de santé depuis une chute sur scène en 2006 qui lui avait valu une première opération, de l'épaule.
Il a depuis été opéré du dos et des reins, ce qui l'a amené à manquer de nombreuses représentations.
Victime d'une autre chute durant ses vacances et de lésions aux vertèbres, il avait même manqué deux saisons consécutives du Metropolitan Opera, en 2011-12 et 2012-13.
Selon le New York Times, il s'était entendu avec le manager général du Met, Peter Gelb, pour annoncer sa retraite en janvier dernier, avant de faire volte-face.
"Quand est-il temps pour un grand artiste de prendre sa retraite?", écrivait, début avril, le New York Times dans sa critique du "Simon Boccanegra" de Verdi que dirigeait James Levine.
Selon le quotidien, la performance pêchait par une certaine retenue, qui ne correspondait pas aux standards habituels du chef d'orchestre.
- 2.551 représentations -
Le départ de James Levine marque une étape majeure pour l'opéra de New York, qui n'a pas connu d'autre directeur musical depuis 1976.
A l'époque âgé de 32 ans, James Levine avait pris les rênes artistiques d'une maison en proie à des difficultés financières et dont la réputation musicale n'était pas au mieux.
Bourreau de travail, il en a fait l'un des opéras les plus reconnus au monde, introduisant notamment au répertoire de nombreuses oeuvres du vingtième siècle qui n'avaient jusqu'ici quasiment pas droit de cité.
"Promoteur infatigable d'oeuvres nouvelles et de chefs d'oeuvre délaissés", selon le Met, il a également offert une place de choix à Mozart mais aussi à Wagner, dont les oeuvres étaient peu jouées jusqu'ici à New York.
Avec son épaisse chevelure bouclée, ses lunettes cerclées de métal, son style expressif et sa personnalité extravertie, James Levine s'est imposé comme l'une des figures les plus reconnaissables du monde de la musique classique.
"Dans l'histoire de l'opéra, aucun chef d'orchestre n'a accompli davantage que Jim durant son immense carrière au Met", a commenté Peter Gelb, dans un communiqué.
Pianiste de formation, fils de violoniste, James Levine a dirigé le Met à 2.551 reprises et travaillé sur les oeuvres de 33 compositeurs différents.
Il a également dirigé l'orchestre symphonique de Boston durant sept saisons de 2004 à 2011.
Aujourd'hui, le Met est une référence musicale qui brille aussi par l'audace de ses mises en scène.
Pour autant, l'institution connaît une légère érosion de son audience.
Le taux de remplissage de la salle, située au Lincoln Center dans le quartier d'Upper West Side, est ainsi tombé de 88% en 2009 à 73% en 2014.
Une partie du problème vient de la taille de la salle, gigantesque avec ses 3.800 places quand d'autres opéras de construction plus récente, à Paris, Dublin ou Dallas, ont des jauges bien inférieures.
Les revenus tirés des recettes aux guichets ont très légèrement reculé en 2015 (-0,4%) et sont sensiblement inférieurs au sommet de 2011 (-3,9%).
Ce tassement est partiellement compensé par le succès de "Live in HD", procédé qui permet à des spectateurs du monde entier de suivre les représentations en direct dans une salle de cinéma proche de chez eux.
En ces temps incertains, le choix du nouveau directeur musical sera très suivi.