Journée de mobilisation pour les lycéens

lepoint.fr (avec agence)

Les lycéens recommencent à battre le pavé jeudi. Un prélude à un mois où syndicats enseignants et organisations étudiantes entendent hausser le ton pour faire reculer le ministre de l'Éducation nationale Xavier Darcos sur les suppressions de postes.

Journée de mobilisation pour les lycéens
À l'appel de l'UNL (Union nationale lycéenne) et de la Fidl (Fédération indépendante et démocratique lycéenne), les deux principales mouvances lycéennes, cette journée devrait être marquée par des assemblées générales dans les établissements, des actions d'information et des rassemblements. À Paris, le cortège se retrouvera au métro Sèvres-Babylone dans le VIIe arrondissement.

Quelle sera l'ampleur de la mobilisation ? Difficile de faire un pronostic, mais les lycéens affirment qu'ils n'ont pas désarmé depuis le 18 décembre, veille des vacances scolaires, et que janvier sera "chaud". L'UNL demande des "garanties" sur la prise en compte de ses revendications dans la future réforme du lycée. Plus largement, UNL et Fidl réclament l'arrêt des suppressions de postes dans l'Éducation - 13.500 en 2009 -, en faisant un "préalable" à toute discussion sur la réforme.

Face à la grogne croissante, dans un contexte général de crise et alors que la jeunesse grecque se révoltait , le ministre de l'Éducation nationale avait déjà fait une concession le 15 décembre en annonçant le report de la réforme du lycée . La mise en place de cette dernière était initialement prévue pour la rentrée 2009. Xavier Darcos veut "repartir de zéro", donc, et entend mettre en place une "vaste consultation" tant au niveau national que local, incluant également parents d'élèves, associations familiales ou d'élus.

"Appel à renforcer les actions"

La base de départ demeurera un texte ("points de convergence, d'objectifs et principes directeurs de la réforme") signé avec les syndicats et les organisations lycéennes en juin et juillet. Sur les suppressions de postes, le ministre de l'Éducation nationale martèle qu'il ne peut revenir sur un texte - le budget 2009 - voté par le Parlement en décembre. Ce dernier sujet, pourtant, "devrait renforcer la participation", y compris chez les enseignants, "car dans les deux mois qui viennent, chaque établissement va prendre connaissance des suppressions de postes qui le concernent", affirme Gérard Aschieri, secrétaire général de la FSU, première fédération de l'Éducation. Un thème qui animera les manifestations prévues partout en France le samedi 17 janvier et la grève du 29 janvier, dans le cadre d'une journée interprofessionnelle d'action.

"Tous les ingrédients sont réunis pour une mobilisation extrêmement forte", précise le Sgen-CFDT, alors que pour le SE-Unsa, sont attendus dans ce contexte les "voeux" du chef de l'État au corps enseignant, lundi, à Saint-Lô, dans la Manche, et l'attitude à venir de Xavier Darcos. Selon les syndicats, il ne serait pas impossible que ce dernier ait reçu consigne de jouer la prudence et de ne pas ouvrir de dossiers conflictuels.


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