Juppé redit que Kadhafi n'a "plus d'avenir" et plaide pour une "grande convention nationale"
AP
Nouakchott - Le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé a réaffirmé lundi en Mauritanie que le dirigeant libyen Moammar Kadhafi n'avait "plus d'avenir" dans son pays, plaidant pour une "grande convention nationale" associant les différentes parties.
Alain Juppé
Pour lui, "la solution politique inclut un vrai cessez-le-feu, un engagement de Kadhafi de s'écarter du pouvoir, un dialogue inclusif entre les Libyens et une feuille de route pour une transition démocratique et des élections libres".
Selon Alain Juppé, "le processus de négociations politiques peut s'engager à travers une grande convention nationale inclusive qui associe le Conseil national de transition mais aussi les autorités traditionnelles, les chefs de tribus et tous les responsables de Tripoli qui ont compris que Kadhafi n'a pas d'avenir".
Il a estimé que l'Union africaine pouvait "jouer un rô le tout à fait déterminant" pour "bâtir, à l'initiative des Libyens eux-mêmes bien entendu, la Libye démocratique de demain".
Le ministre a par ailleurs salué le "courage" de la Mauritanie dans la lutte contre le terrorisme. Nouakchott "mène une lutte exemplaire efficace par un dispositif militaire courageux contre le terrorisme et nous sommes aux cô tés de la Mauritanie dans ce combat" a-t-il déclaré avant de quitter le pays après une visite de moins de 12 heures. "Nous appelons l'ensemble des pays de la région à intensifier la coopération puisque la réponse doit être régionale face (au) défi" que représente Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI).