Kairouan, capitale arabo-islamique

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Kairouan sera la capitale de la culture islamique pour 2009, en vertu de la décision de la 4e conférence islamique des ministres de la Culture, tenue en décembre 2004 à Alger, sur proposition de l’organisation islamique de l’éducation, de la culture et des sciences (ISESCO).

Kairouan, capitale arabo-islamique
L’ouverture de la manifestation aura lieu le 8 mars 2009 dans le cadre d’une cérémonie officielle à la mosquée Okba, en présence d’hôtes et de personnalités de marque de Tunisie et de l’étranger. Cette inauguration coïncide avec la célébration de la fête du Mouled.
La décision de l’ISESCO constitue une reconnaissance de l’importance de Kairouan en tant que capitale arabo-islamique dans la région du Maghreb et de l’Afrique.
C’est aussi une décision qui s’inscrit dans le cadre d’un programme ambitieux élaboré par l’ISESCO visant à mettre en exergue les contributions culturelles et civilisationnelles des villes qui ont joué un rôle prépondérant dans la diffusion de la religion islamique et l’extension du rayonnement de la culture et de la civilisation islamique. En effet, Kairouan était le point de départ de la diffusion du message du prophète Mahomet dans la région du Maghreb.
De ce fait, Elle avait assumé un rôle primordial dans l’Histoire du bassin occidental de la méditerranée d’autant que son rayonnement avait touché l’Andalousie (Ouest) et la Sicile (Est) sans oublier l’Afrique sub-saharienne.
La ville était le berceau d’une école théologique sunnite malékite en Ifriqiya, sous l’impulsion de Assad Ibn Fourat (Assadia) et l’Imam Sahnoun Ben Said (Moudawina), une école qui prôna la modération, la tolérance, le juste-milieu et l’Ijtihed, en rupture avec le dogmatisme et les courants extrémistes.
Kairouan a enfanté aussi des figures illustres dont Ennahchali (Al Moumtea), El Houssari, Ibn Hani El Andalousi, le médecin-savant Ibn El Jazar (Zad El Moussafer) et Isaac Ben Omrane (traité de la mélancolie).
Kairouan abrite de nombreuses réalisations urbanistiques et architecturales dont la mosquée Okba Ibn Nafaa. Cette ville est à l’origine d’une école architecturale africaine ayant un cachet particulier reconnu sur le plan mondial et dont l’influence a marqué la Sicile.
La décision est, aussi et surtout, une expression de considération pour l’essor de la Tunisie moderne sous la conduite du Président Zine El Abidine Ben Ali et pour le processus de réforme que connait la Tunisie depuis l’aube du Changement, en vue de réconcilier le Tunisien avec son patrimoine, raviver la mémoire et encourager la nouvelle génération à valoriser le patrimoine éclairé et authentique, celui qui prône la tolérance et rejette le dogmatisme et l’extrémisme, le but étant d’assurer l’adhésion de la culture islamique à la modernité et de tirer profit de la révolution informatique et numérique.
La décision de l’ISESCO procède également de sa considération pour le choix civilisationnel et le mode de vie choisi par la société tunisienne sous l’impulsion du Président Zine El Abidine Ben Ali, un mode de vie qui fait de la culture le support du développement.
Le chef de l’Etat avait, dans son discours prononcé le 7 novembre 2006, à l’occasion du 19ème anniversaire du changement annoncé la manifestation « Kairouan, capitale de la culture islamique en 2009 » donnant ainsi son aval à la proposition de l’ISESCO.
Cette décision présidentielle constitue une initiative historique qui vient s’ajouter aux autres initiatives généreuses du chef de l’Etat, dans le cadre de son projet de société fondé sur un certain nombre de constantes et d’orientations dont l’ancrage de la Tunisie dans son environnement arabo-islamique et la réalisation de la réconciliation du peuple avec son identité civilisationnelle.
Cette décision présidentielle dont l’écho dépasse la Tunisie pour englober les instances régionales et internationales, illustre, par ailleurs, la place de choix qu’occupe la culture en Tunisie.
Les activités de la manifestation, au nombre de 100, s’étendront sur toute l’année 2009 et comportent des colloques et des activités récréatives, englobant toutes les expressions culturelles et artistiques.
La plupart de ces activités se dérouleront à Kairouan même, le reste aura lieu dans d’autres villes tunisiennes ainsi qu’à l’étranger, notamment en France (Institut du monde arabe à Paris), en Espagne (Cordoue) et en Algérie.


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