Kerry à Ryad: relations solides mais divergences sur la Syrie
AFP
Ryad - Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a assuré lundi à Ryad que les relations entre les Etats-Unis et leur allié saoudien demeuraient solides malgré des divergences qu'il n'a pas réussi à aplanir sur la crise syrienne.
Dépêché en urgence à Ryad pour apaiser les tensions entre les deux pays, M. Kerry a affirmé lors d'une conférence de presse avec son homologue saoudien, le prince Saoud Al-Fayçal, qu'il n'y avait "pas de divergences" sur la crise syrienne.
Mais le prince Saoud, dont le pays appuie sans réserve l'opposition armée au régime du président Bachar Al Assad, a affirmé que les négociations au sujet de la crise syrienne "ne peuvent pas se poursuivre indéfiniment" et qu'il fallait "mettre un terme aux tragédies".
"Il n'y a pas de divergences concernant l'objectif que nous avons en commun sur la Syrie", a assuré le secrétaire d'Etat, qui a été reçu pour la première fois à Ryad par le roi Abdallah.
"Nous ne demeurerons pas les bras croisés alors que (Bachar) Assad continue à employer ses armes" contre son peuple, a-t-il ajouté.
Il a cependant assuré que les Etats-Unis étaient opposés à une intervention militaire: "à part une solution négociée, nous ne voyons pas beaucoup de moyens pour mettre un terme à la violence (...) car nous n'avons pas l'autorité légale, la justification ou le désir en ce moment pour se retrouver au milieu d'une guerre civile", a-t-il dit.
"Le royaume d'Arabie saoudite réalise parfaitement l'importance des négociations pour résoudre les crises, mais nous estimons que les négociations ne peuvent pas se poursuivre indéfiniment", a pour sa part affirmé son homologue saoudien.
Le prince Saoud a souligné que les relations "entre amis reposent sur la franchise", et que "les divergences sont normales".
L'Arabie saoudite reproche aux Etats-Unis son inaction face au drame syrien, ne cachant pas sa colère après que le président Barack Obama a renoncé en septembre à des frappes contre le régime syrien.
"Tactiques" différentes
Ryad s'inquiète également d'un éventuel rapprochement américano-iranien dont les monarchies arabes du Golfe feraient les frais, après l'élection du modéré Hassan Rohani comme président de l'Iran.
Le prince Saoud a souligné à cet égard que "la Syrie est un territoire occupé" en raison de la présence de forces iraniennes.
Il a estimé que "la plus importante initiative que (l'Iran) pourrait prendre pour prouver sa bonne volonté est de se retirer de Syrie avec son allié libanais, le Hezbollah" chiite, dont des membres participent aux combats, aux côtés des forces de Bachar al-Assad.
Déjà dimanche au Caire, première étape de sa tournée régionale, John Kerry avait assuré que les Etats-Unis se tenaient aux côtés de leurs alliés dans une région déstabilisée par le Printemps arabe.
"Nous serons là pour l'Arabie saoudite, les Emirats, les Qataris, les Jordaniens, les Egyptiens et les autres. Nous ne laisserons pas ces pays être la cible d'attaques de l'extérieur", a-t-il affirmé.
Il a reconnu que Washington avait peut-être opté pour des "tactiques" différentes de celles de ses alliés sur le conflit en Syrie, mais assuré que tous avaient en fin de compte le même objectif.
"Nous partageons tous le même objectif, à savoir sauver l'Etat syrien et la mise en place d'un gouvernement de transition (...) qui puisse donner la chance au peuple de Syrie de choisir son avenir", a-t-il dit, répétant que M. Assad ne pouvait pas en faire partie.
Washington, Moscou et l'ONU tentent non sans grandes difficultés de réunir à Genève une conférence internationale sur la Syrie avec la participation du régime et de l'opposition pour trouver une solution politique au conflit qui a fait selon une ONG plus de 120.000 morts depuis mars 2011.
L'opposition, très divisée sur sa participation, réclame des garanties que la conférence dite Genève-2 aboutira à un départ de M. Assad, ce que le régime rejette.
Le prince Saoud a estimé qu'il revenait à la Coalition nationale de l'opposition syrienne, dont le chef Ahmad Al-Jarba est proche de Ryad, de décider si elle participerait à cette conférence.
"Leur participation montrerait qu'ils donnent une chance à la paix et ne refusent pas des négociations", a-t-il dit.
Pour exprimer sa frustration face à l'impasse en Syrie et aux ouvertures vers l'Iran, Ryad avait annoncé le 18 octobre son refus de siéger au Conseil de sécurité de l'ONU.
Mais le prince Saoud, dont le pays appuie sans réserve l'opposition armée au régime du président Bachar Al Assad, a affirmé que les négociations au sujet de la crise syrienne "ne peuvent pas se poursuivre indéfiniment" et qu'il fallait "mettre un terme aux tragédies".
"Il n'y a pas de divergences concernant l'objectif que nous avons en commun sur la Syrie", a assuré le secrétaire d'Etat, qui a été reçu pour la première fois à Ryad par le roi Abdallah.
"Nous ne demeurerons pas les bras croisés alors que (Bachar) Assad continue à employer ses armes" contre son peuple, a-t-il ajouté.
Il a cependant assuré que les Etats-Unis étaient opposés à une intervention militaire: "à part une solution négociée, nous ne voyons pas beaucoup de moyens pour mettre un terme à la violence (...) car nous n'avons pas l'autorité légale, la justification ou le désir en ce moment pour se retrouver au milieu d'une guerre civile", a-t-il dit.
"Le royaume d'Arabie saoudite réalise parfaitement l'importance des négociations pour résoudre les crises, mais nous estimons que les négociations ne peuvent pas se poursuivre indéfiniment", a pour sa part affirmé son homologue saoudien.
Le prince Saoud a souligné que les relations "entre amis reposent sur la franchise", et que "les divergences sont normales".
L'Arabie saoudite reproche aux Etats-Unis son inaction face au drame syrien, ne cachant pas sa colère après que le président Barack Obama a renoncé en septembre à des frappes contre le régime syrien.
"Tactiques" différentes
Ryad s'inquiète également d'un éventuel rapprochement américano-iranien dont les monarchies arabes du Golfe feraient les frais, après l'élection du modéré Hassan Rohani comme président de l'Iran.
Le prince Saoud a souligné à cet égard que "la Syrie est un territoire occupé" en raison de la présence de forces iraniennes.
Il a estimé que "la plus importante initiative que (l'Iran) pourrait prendre pour prouver sa bonne volonté est de se retirer de Syrie avec son allié libanais, le Hezbollah" chiite, dont des membres participent aux combats, aux côtés des forces de Bachar al-Assad.
Déjà dimanche au Caire, première étape de sa tournée régionale, John Kerry avait assuré que les Etats-Unis se tenaient aux côtés de leurs alliés dans une région déstabilisée par le Printemps arabe.
"Nous serons là pour l'Arabie saoudite, les Emirats, les Qataris, les Jordaniens, les Egyptiens et les autres. Nous ne laisserons pas ces pays être la cible d'attaques de l'extérieur", a-t-il affirmé.
Il a reconnu que Washington avait peut-être opté pour des "tactiques" différentes de celles de ses alliés sur le conflit en Syrie, mais assuré que tous avaient en fin de compte le même objectif.
"Nous partageons tous le même objectif, à savoir sauver l'Etat syrien et la mise en place d'un gouvernement de transition (...) qui puisse donner la chance au peuple de Syrie de choisir son avenir", a-t-il dit, répétant que M. Assad ne pouvait pas en faire partie.
Washington, Moscou et l'ONU tentent non sans grandes difficultés de réunir à Genève une conférence internationale sur la Syrie avec la participation du régime et de l'opposition pour trouver une solution politique au conflit qui a fait selon une ONG plus de 120.000 morts depuis mars 2011.
L'opposition, très divisée sur sa participation, réclame des garanties que la conférence dite Genève-2 aboutira à un départ de M. Assad, ce que le régime rejette.
Le prince Saoud a estimé qu'il revenait à la Coalition nationale de l'opposition syrienne, dont le chef Ahmad Al-Jarba est proche de Ryad, de décider si elle participerait à cette conférence.
"Leur participation montrerait qu'ils donnent une chance à la paix et ne refusent pas des négociations", a-t-il dit.
Pour exprimer sa frustration face à l'impasse en Syrie et aux ouvertures vers l'Iran, Ryad avait annoncé le 18 octobre son refus de siéger au Conseil de sécurité de l'ONU.