L'Etat islamique revendique des attaques meurtrières dans l'Aude
Reuters
Carcassonne, Aude - Un Français d’origine marocaine fiché “S” et se présentant comme “un soldat de l’Etat islamique” a tué vendredi trois personnes et en a blessé 16 autres lors d’une série d’attaques dans l’Aude, à Carcassonne et Trèbes, revendiquées par l’EI.
Radouane Lakdim, 25 ans, un habitant de Carcassonne condamné pour des faits de droit commun et fiché “S” depuis 2014 pour ses liens avec la mouvance salafiste, a tué le passager et blessé le conducteur d’une voiture qu’il a volée, ouvert le feu sur quatre CRS qui faisaient un footing près de leur caserne, blessant l’un deux, puis pris des otages dans un supermarché de Trèbes où il a abattu deux personnes, un employé et un client.
Il a été tué lors d’un assaut du GIGN alors qu’il venait d’ouvrir le feu à plusieurs reprises à l’intérieur du magasin sur un lieutenant-colonel de gendarmerie qui s’était substitué aux otages à l’issue d’une négociation, a précisé François Molins lors d’une conférence de presse.
L’officier avait laissé son téléphone allumé à l’intention de ses hommes. Après la libération des otages, l’assaillant était brièvement sorti du supermarché en menaçant le colonel avec son arme pour demander un chargeur et avait menacé de “tout faire sauter” si les forces de l’ordre intervenaient. Il avait ensuite regagné le magasin avec son otage.
L’homme a été abattu à 14h20, deux gendarmes ont été blessés dans le raid.
“PRÊT À MOURIR POUR LA SYRIE”
Les premières détonations, visant l’automobiliste et son passager sur le site des Aigles de la Cité à Carcassonne, avaient été signalées à 10h13, a dit le procureur de la République venu sur place à la suite de l’ouverture d’une enquête par la section antiterroriste du parquet de Paris.
“Notre pays a subi aujourd’hui une attaque islamiste terroriste”, a dit Emmanuel Macron, rentré du sommet européen de Bruxelles, au terme d’une réunion au centre de crise du ministère de l’Intérieur.
Il a fait état d’un bilan de trois morts et seize blessés.
Le pronostic vital du conducteur blessé est engagé et le lieutenant-colonel Arnaud Beltrame, 45 ans, chef du groupement de gendarmerie de l’Aude, “lutte contre la mort”, a dit le chef de l’Etat. “L’héroïsme” de l’officier a été salué par l’exécutif.
Radouane Lakdim est entré dans le supermarché Super U de Trèbes, commune à quelques kilomètres de Carcassonne, “en criant Allah Akbar et en indiquant qu’il était un soldat de l’Etat islamique se disant prêt à mourir pour la Syrie”, a dit François Molins. Il a demandé “la libération de frères”. Une cinquantaine de personnes se trouvaient alors à l’intérieur du magasin.
L’Etat islamique a revendiqué les attaques dans l’après-midi. Cette revendication était en cours d’analyse, a dit Emmanuel Macron.
Les premiers éléments de l’enquête montrent que le suspect avait pris position le matin au volant de la voiture volée à proximité de la caserne du 3e Régiment de parachutistes d’infanterie de marine (RPIMA) de Carcassonne.
“Il a attendu quelques minutes vraisemblablement afin d’attendre des militaires avant de se raviser, de faire demi-tour et de se diriger vers la caserne CRS”, a expliqué François Molins.
LA COMPAGNE DU TUEUR EN GARDE À VUE
“De nombreuses investigations” ont été lancées pour savoir comment l’assaillant s’était procuré son arme et s’il avait bénéficié de complicités, a-t-il dit.
Sa compagne a été placée en garde à vue en début de soirée du chef d’”association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste criminelle”, a déclaré le procureur.
En 2016 et 2017, Radouane Lakdim “faisait l’objet d’un suivi effectif qui n’avait permis de mettre en évidence aucun signe précurseur pouvant laisser présager un passage à l’acte terroriste”, a souligné le magistrat.
Né le 11 avril 1992 au Maroc, le tueur, présenté dans un premier temps comme “un petit dealer” par Gérard Collomb, avait été condamné le 29 mai 2011 à Carcassonne à un mois de prison avec sursis pour une infraction de port d’arme prohibée.
Une nouvelle condamnation, à un mois ferme, est intervenue le 6 mars 2015 pour usage de stupéfiants et refus d’obtempérer. Il avait exécuté sa peine en août 2016 à la maison d’arrêt de Carcassonne.
Des voisins et habitants du quartier Ozanam, où il résidait, non loin de la caserne des CRS, ont parlé à Reuters d’”une famille tranquille”. Une habitante du petit immeuble où logent les Lakdim a précisé que le tueur vivait avec sa mère et ses soeurs.
Le dernier acte qualifié de terroriste en France remontait au 1er octobre 2017 avec l’attaque de la gare Saint-Charles de Marseille, où deux jeunes femmes avaient été poignardées.
Il a été tué lors d’un assaut du GIGN alors qu’il venait d’ouvrir le feu à plusieurs reprises à l’intérieur du magasin sur un lieutenant-colonel de gendarmerie qui s’était substitué aux otages à l’issue d’une négociation, a précisé François Molins lors d’une conférence de presse.
L’officier avait laissé son téléphone allumé à l’intention de ses hommes. Après la libération des otages, l’assaillant était brièvement sorti du supermarché en menaçant le colonel avec son arme pour demander un chargeur et avait menacé de “tout faire sauter” si les forces de l’ordre intervenaient. Il avait ensuite regagné le magasin avec son otage.
L’homme a été abattu à 14h20, deux gendarmes ont été blessés dans le raid.
“PRÊT À MOURIR POUR LA SYRIE”
Les premières détonations, visant l’automobiliste et son passager sur le site des Aigles de la Cité à Carcassonne, avaient été signalées à 10h13, a dit le procureur de la République venu sur place à la suite de l’ouverture d’une enquête par la section antiterroriste du parquet de Paris.
“Notre pays a subi aujourd’hui une attaque islamiste terroriste”, a dit Emmanuel Macron, rentré du sommet européen de Bruxelles, au terme d’une réunion au centre de crise du ministère de l’Intérieur.
Il a fait état d’un bilan de trois morts et seize blessés.
Le pronostic vital du conducteur blessé est engagé et le lieutenant-colonel Arnaud Beltrame, 45 ans, chef du groupement de gendarmerie de l’Aude, “lutte contre la mort”, a dit le chef de l’Etat. “L’héroïsme” de l’officier a été salué par l’exécutif.
Radouane Lakdim est entré dans le supermarché Super U de Trèbes, commune à quelques kilomètres de Carcassonne, “en criant Allah Akbar et en indiquant qu’il était un soldat de l’Etat islamique se disant prêt à mourir pour la Syrie”, a dit François Molins. Il a demandé “la libération de frères”. Une cinquantaine de personnes se trouvaient alors à l’intérieur du magasin.
L’Etat islamique a revendiqué les attaques dans l’après-midi. Cette revendication était en cours d’analyse, a dit Emmanuel Macron.
Les premiers éléments de l’enquête montrent que le suspect avait pris position le matin au volant de la voiture volée à proximité de la caserne du 3e Régiment de parachutistes d’infanterie de marine (RPIMA) de Carcassonne.
“Il a attendu quelques minutes vraisemblablement afin d’attendre des militaires avant de se raviser, de faire demi-tour et de se diriger vers la caserne CRS”, a expliqué François Molins.
LA COMPAGNE DU TUEUR EN GARDE À VUE
“De nombreuses investigations” ont été lancées pour savoir comment l’assaillant s’était procuré son arme et s’il avait bénéficié de complicités, a-t-il dit.
Sa compagne a été placée en garde à vue en début de soirée du chef d’”association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste criminelle”, a déclaré le procureur.
En 2016 et 2017, Radouane Lakdim “faisait l’objet d’un suivi effectif qui n’avait permis de mettre en évidence aucun signe précurseur pouvant laisser présager un passage à l’acte terroriste”, a souligné le magistrat.
Né le 11 avril 1992 au Maroc, le tueur, présenté dans un premier temps comme “un petit dealer” par Gérard Collomb, avait été condamné le 29 mai 2011 à Carcassonne à un mois de prison avec sursis pour une infraction de port d’arme prohibée.
Une nouvelle condamnation, à un mois ferme, est intervenue le 6 mars 2015 pour usage de stupéfiants et refus d’obtempérer. Il avait exécuté sa peine en août 2016 à la maison d’arrêt de Carcassonne.
Des voisins et habitants du quartier Ozanam, où il résidait, non loin de la caserne des CRS, ont parlé à Reuters d’”une famille tranquille”. Une habitante du petit immeuble où logent les Lakdim a précisé que le tueur vivait avec sa mère et ses soeurs.
Le dernier acte qualifié de terroriste en France remontait au 1er octobre 2017 avec l’attaque de la gare Saint-Charles de Marseille, où deux jeunes femmes avaient été poignardées.