L'Onu dénonce des crimes de guerre à Idlib depuis 2019
Reuters
Genève - Les aviations syrienne et russe ont mené dans la région d’Idlib des frappes aériennes assimilables à des crimes de guerre contre des écoles, des hôpitaux et des marchés, estiment des enquêteurs indépendants mandatés par les Nations unies dans un rapport rendu public mardi, qui souligne également la responsabilité des groupes rebelles djihadistes dans la commission d’atrocités.
Dans ce document, portant sur les événements d’Idlib et des environs du 1er novembre 2019 au 1er juin 2020, la Commission d’enquête juge que les “bombardements aveugles” des forces progouvernementales, avant un cessez-le-feu conclu en mars à l’initiative de la Turquie, ont fait des centaines de morts et près d’un million de déplacés, ce qui pourrait s’apparenter à un crime contre l’humanité.
La commission présidée par le juriste brésilien Paulo Pinheiro, mandatée par le Haut Commissariat aux droits de l’homme des Nations unies, accuse également le Hayat Tahrir al Cham (HTS), l’ex-Front al Nosra qui contrôle une partie du Nord-Ouest syrien, d’avoir bombardé à l’aide de son artillerie des zones civiles “sans objectif militaire légitime apparent”.
Des combattants du HTS se sont rendus coupables d’actes de torture et d’exécutions de détenus, ajoute-t-elle.
“Ce qui ressort clairement de cette campagne militaire, c’est que les forces progouvernementales et les terroristes qualifiés comme tels par les Nations unies ont clairement violé les lois de la guerre et les droits des civils syriens”, a déclaré Paulo Pinheiro dans un communiqué joint au rapport.
Le document d’enquête s’appuie sur de données récoltées par des vols de surveillance et des témoignages. Il se penche sur 52 attaques “emblématiques” dont 47 sont attribuées aux forces syriennes appuyées par Moscou.
“Les femmes, les hommes et les enfants que nous avons interrogés étaient confrontés au choix épouvantable d’être bombardés ou de fuir plus loin dans les zones sous contrôle du HTS où les violations des droits de l’homme sont légion”, a observé Karen Koning AbuZayd, membre de la commission.
La commission présidée par le juriste brésilien Paulo Pinheiro, mandatée par le Haut Commissariat aux droits de l’homme des Nations unies, accuse également le Hayat Tahrir al Cham (HTS), l’ex-Front al Nosra qui contrôle une partie du Nord-Ouest syrien, d’avoir bombardé à l’aide de son artillerie des zones civiles “sans objectif militaire légitime apparent”.
Des combattants du HTS se sont rendus coupables d’actes de torture et d’exécutions de détenus, ajoute-t-elle.
“Ce qui ressort clairement de cette campagne militaire, c’est que les forces progouvernementales et les terroristes qualifiés comme tels par les Nations unies ont clairement violé les lois de la guerre et les droits des civils syriens”, a déclaré Paulo Pinheiro dans un communiqué joint au rapport.
Le document d’enquête s’appuie sur de données récoltées par des vols de surveillance et des témoignages. Il se penche sur 52 attaques “emblématiques” dont 47 sont attribuées aux forces syriennes appuyées par Moscou.
“Les femmes, les hommes et les enfants que nous avons interrogés étaient confrontés au choix épouvantable d’être bombardés ou de fuir plus loin dans les zones sous contrôle du HTS où les violations des droits de l’homme sont légion”, a observé Karen Koning AbuZayd, membre de la commission.