L'Unesco demande à la Belgique de s'expliquer sur des "clichés antisémites"
AFP
Bruxelles - L'Unesco a indiqué vendredi avoir demandé à la Belgique des explications concernant des dessins véhiculant des "clichés antisémites" qui pourraient, d'après l'institution, être utilisés lors de l'édition 2020 du carnaval d'Alost (centre), suscitant l'indignation d'organisations juives.
"On a demandé à l'ambassadeur (belge auprès de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture) de passer nous voir pour évoquer le sujet et nous donner des explications", a indiqué un responsable de l'institution onusienne établie à Paris.
Le carnaval d'Alost, qui aura lieu fin février dans cette cité flamande située entre Gand et Bruxelles, est inscrit depuis 2010 sur la liste du patrimoine immatériel de l'humanité de l'Unesco.
Mais il est menacé d'en être retiré depuis la polémique qui a marqué l'édition 2019. Une décision est attendue lors de la prochaine réunion des Etats membres en décembre à Bogota.
Lors de la dernière édition, un char caricaturant des Juifs orthodoxes assis sur des sacs d'or avait participé au défilé. L'Unesco avait condamné des "dérives racistes et antisémites".
"L'esprit de satire du carnaval d'Alost et la liberté d'expression ne sauraient servir de paravent à de telles manifestations de haine", avait alors déclaré Ernesto Ottone Ramirez, sous-directeur général pour la Culture à l'Unesco.
La nouvelle controverse, à quatre mois du prochain défilé, a surgi cette semaine quand un fervent défenseur du carnaval, dessinateur amateur, a transmis à la presse flamande une série de "rubans" reproduisant des Juifs en habit orthodoxe, similaires à ceux du char.
Il s'agit de rectangles de tissu illustrés de dessins qui sont collectionnés par les amateurs. En l'occurrence les dessins sont surmontés de slogans se moquant de l'Unesco et de la polémique de 2019.
Selon la chaîne RTBF, le message véhiculé par ces rubans est le suivant: "Ne nous tapez pas sur les doigts, car on s'attaque alors deux fois plus à vous".
Le président du Congrès juif européen, Moshe Kantor, a fustigé de son côté "une manifestation grotesque et indéfendable d'antisémitisme".
"L'Unesco ne devrait exiger aucune autre preuve pour retirer immédiatement le carnaval d'Alost de sa liste", a affirmé M. Kantor, cité dans un communiqué.
De son côté le bourgmestre d'Alost, Christophe D'Haese, a pris ses distances avec les représentations incriminées, sans dire si elles allaient ou être retenues par les organisateurs pour le prochain carnaval.
"Il peut se passer beaucoup de choses pendant le carnaval, mais avant et après c'est autre chose", a dit l'élu nationaliste flamand, cité par des médias locaux, appelant à la prudence dans "le contexte" d'une résurgence de l'antisémitisme en Europe.
Le carnaval d'Alost, qui aura lieu fin février dans cette cité flamande située entre Gand et Bruxelles, est inscrit depuis 2010 sur la liste du patrimoine immatériel de l'humanité de l'Unesco.
Mais il est menacé d'en être retiré depuis la polémique qui a marqué l'édition 2019. Une décision est attendue lors de la prochaine réunion des Etats membres en décembre à Bogota.
Lors de la dernière édition, un char caricaturant des Juifs orthodoxes assis sur des sacs d'or avait participé au défilé. L'Unesco avait condamné des "dérives racistes et antisémites".
"L'esprit de satire du carnaval d'Alost et la liberté d'expression ne sauraient servir de paravent à de telles manifestations de haine", avait alors déclaré Ernesto Ottone Ramirez, sous-directeur général pour la Culture à l'Unesco.
La nouvelle controverse, à quatre mois du prochain défilé, a surgi cette semaine quand un fervent défenseur du carnaval, dessinateur amateur, a transmis à la presse flamande une série de "rubans" reproduisant des Juifs en habit orthodoxe, similaires à ceux du char.
Il s'agit de rectangles de tissu illustrés de dessins qui sont collectionnés par les amateurs. En l'occurrence les dessins sont surmontés de slogans se moquant de l'Unesco et de la polémique de 2019.
Selon la chaîne RTBF, le message véhiculé par ces rubans est le suivant: "Ne nous tapez pas sur les doigts, car on s'attaque alors deux fois plus à vous".
Le président du Congrès juif européen, Moshe Kantor, a fustigé de son côté "une manifestation grotesque et indéfendable d'antisémitisme".
"L'Unesco ne devrait exiger aucune autre preuve pour retirer immédiatement le carnaval d'Alost de sa liste", a affirmé M. Kantor, cité dans un communiqué.
De son côté le bourgmestre d'Alost, Christophe D'Haese, a pris ses distances avec les représentations incriminées, sans dire si elles allaient ou être retenues par les organisateurs pour le prochain carnaval.
"Il peut se passer beaucoup de choses pendant le carnaval, mais avant et après c'est autre chose", a dit l'élu nationaliste flamand, cité par des médias locaux, appelant à la prudence dans "le contexte" d'une résurgence de l'antisémitisme en Europe.