L'armée tunisienne attaque un convoi armé dans le sud, près de l'Algérie
AFP
Tunis - L'armée tunisienne a attaqué et neutralisé mercredi un convoi armé équipé de batteries anti-aériennes dans le sud désertique tunisien, près de la frontière algérienne, a indiqué le ministère de la Défense.
"Les rescapés parmi le groupe d'intrus devaient être arrêtés pour être soumis à une enquête qui déterminera leur projet et leur identité, a-t-il ajouté.
"Des unités terrestres de l'armée tunisienne et des hélicoptères de combat sont mobilisés" contre un groupe armé qui s'est infiltré à bord de voitures tout-terrain (...) à Bir Znigra dans la région de Kébili (extrême sud désertique) à 80 km de la frontière algérienne, avait-il indiqué auparavant.
Ces attaques n'ont provoqué aucune perte humaine ou dégâts matériels du cô te tunisien, a précise la même source.
Les combats s'étaient poursuivis mercredi après 17H00 GMT, a-t-on indiqué, sans révéler plus de détails sur l'identité du groupe infiltré. "Nous voulons d'abord achever totalement l'opération avant d'annoncer quoi que ce soit". "Ce sont des gens tenaces", avait ajouté la source.
"Un hélicoptère a détruit sept véhicules sur neuf du convoi repéré par une patrouille aérienne de l'armée mercredi à 05H00 GMT" dans la localité de Bir Znigra, a précisé le porte-parole.
Les neuf véhicules équipés de batteries anti-aériennes avaient été pourchassés dans une zone "rocailleuse accessible uniquement par voie aérienne", selon lui.
Les intrus ont tiré les premiers sur un hélicoptère.
Le groupe armé était localisé en fin de journée à 20 km de la frontière algérienne, selon le porte-parole..
Des unités de l'armée tunisienne ont ratissé "la zone désertique située sur les frontières tuniso-algériennes", a par ailleurs indiqué l'agence tunisienne TAP.
Les autorités algériennes et tunisiennes coopèrent habituellement dans la surveillance des mille kilomètres de frontière commune, en organisant des patrouilles.
En mai, un colonel et un soldat de l'armée tunisienne avaient été tués à Rouhia (nord ouest) dans des échanges de tirs avec des hommes "fortement suspectés d'appartenir à Al-Qaïda".