L'engouement pour les voitures électriques ne signe pas la mort du pétrole
AFP
Le développement des voitures électriques devrait s'accélérer dans les prochaines années, mais n'entraînera pas la fin de la demande de pétrole, a assuré mardi le directeur exécutif de l'Agence internationale de l’Énergie.
"Aujourd'hui, beaucoup de gens parlent des voitures électriques, et à juste titre, parce que les ventes augmentent. L'an dernier, les ventes de voitures électriques ont connu un record", a indiqué le Turc Fatih Birol, dans un entretien à l'AFP.
Ce potentiel, et ses conséquences, commencent à interroger de nombreux experts, d'autant que les annonces se sont multipliées ces derniers mois.
La France veut par exemple mettre fin à la vente de voitures diesel et essence d'ici 2040, tandis que le groupe Volvo Cars projette d'arrêter de développer de nouveaux modèles de véhicules traditionnels à partir de 2019.
Toutefois, à l'heure actuelle, il n'y a toujours que deux millions de voitures électriques en circulation, soit 0,2% de tout le parc automobile mondial.
"Cette part va augmenter, mais cela ne nous entraînera pas dans une ère sans pétrole", a indiqué M. Birol, en marge du Congrès mondial du pétrole qui se tient à Istanbul.
"La demande de pétrole continuera d'être tirée par les camions, l'aviation, les bateaux et, de façon très importante, par l'industrie pétrochimique", a insisté le directeur exécutif de l'AIE, qui défend les intérêts des pays consommateurs de pétrole.
"Il est très difficile aujourd'hui de trouver des substituts au pétrole dans ces secteurs, au moins à court et moyen terme", a-t-il souligné.
L'industrie du pétrole souffre depuis la mi-2014 de la chute des prix de l'or noir et se trouve aussi sous la pression des exigences de baisse des émissions de gaz à effet de serre, dans la foulée de l'accord de Paris sur le climat.
Alors que l'AIE anticipe une légère reprise de 6% des investissements dans l'amont pétrolier et gazier (exploration et production), après deux années de baisse drastique, M. Birol estime que la situation sera très différente d'une région à l'autre.
"La hausse des investissements viendra des hydrocarbures de schiste aux États-Unis et ils changent tout le paysage" de l'énergie, a indiqué M. Birol, alors qu'en parallèle, les investissements resteront globalement stables au Moyen-Orient, en Afrique ou en Russie.
"Même dans un monde contraint par le climat (...) nous aurons toujours besoin de pétrole et de gaz", a-t-il insisté, ajoutant que la demande ralentira, mais restera en croissance.
- Improbable 100 dollars/baril -
Sur le front du marché pétrolier, le directeur de l'AIE, qui publiera jeudi son rapport mensuel sur le pétrole, estime que "si la demande est vigoureuse", on peut espérer "un rééquilibrage des marchés dans la seconde moitié de l'année".
"S'attendre à des prix autour de 100 dollars ou au-dessus n'est pas un scénario que nous envisageons", a-t-il nuancé.
Actuellement, les cours du brut restent sous la barre des 50 dollars, contre plus de 100 dollars en 2014, avant le début de la chute des prix.
Même l'accord signé fin 2016 entre l'Organisation des pays producteurs de pétrole (Opep) et d'autres pays producteurs, dont la Russie, pour réduire leur production n'a pas réussi à faire remonter significativement les prix.
Ce potentiel, et ses conséquences, commencent à interroger de nombreux experts, d'autant que les annonces se sont multipliées ces derniers mois.
La France veut par exemple mettre fin à la vente de voitures diesel et essence d'ici 2040, tandis que le groupe Volvo Cars projette d'arrêter de développer de nouveaux modèles de véhicules traditionnels à partir de 2019.
Toutefois, à l'heure actuelle, il n'y a toujours que deux millions de voitures électriques en circulation, soit 0,2% de tout le parc automobile mondial.
"Cette part va augmenter, mais cela ne nous entraînera pas dans une ère sans pétrole", a indiqué M. Birol, en marge du Congrès mondial du pétrole qui se tient à Istanbul.
"La demande de pétrole continuera d'être tirée par les camions, l'aviation, les bateaux et, de façon très importante, par l'industrie pétrochimique", a insisté le directeur exécutif de l'AIE, qui défend les intérêts des pays consommateurs de pétrole.
"Il est très difficile aujourd'hui de trouver des substituts au pétrole dans ces secteurs, au moins à court et moyen terme", a-t-il souligné.
L'industrie du pétrole souffre depuis la mi-2014 de la chute des prix de l'or noir et se trouve aussi sous la pression des exigences de baisse des émissions de gaz à effet de serre, dans la foulée de l'accord de Paris sur le climat.
Alors que l'AIE anticipe une légère reprise de 6% des investissements dans l'amont pétrolier et gazier (exploration et production), après deux années de baisse drastique, M. Birol estime que la situation sera très différente d'une région à l'autre.
"La hausse des investissements viendra des hydrocarbures de schiste aux États-Unis et ils changent tout le paysage" de l'énergie, a indiqué M. Birol, alors qu'en parallèle, les investissements resteront globalement stables au Moyen-Orient, en Afrique ou en Russie.
"Même dans un monde contraint par le climat (...) nous aurons toujours besoin de pétrole et de gaz", a-t-il insisté, ajoutant que la demande ralentira, mais restera en croissance.
- Improbable 100 dollars/baril -
Sur le front du marché pétrolier, le directeur de l'AIE, qui publiera jeudi son rapport mensuel sur le pétrole, estime que "si la demande est vigoureuse", on peut espérer "un rééquilibrage des marchés dans la seconde moitié de l'année".
"S'attendre à des prix autour de 100 dollars ou au-dessus n'est pas un scénario que nous envisageons", a-t-il nuancé.
Actuellement, les cours du brut restent sous la barre des 50 dollars, contre plus de 100 dollars en 2014, avant le début de la chute des prix.
Même l'accord signé fin 2016 entre l'Organisation des pays producteurs de pétrole (Opep) et d'autres pays producteurs, dont la Russie, pour réduire leur production n'a pas réussi à faire remonter significativement les prix.