L'équipe automobile de Barack Obama poursuivra son travail

Reuters

Même en cas de sortie rapide de General Motors et de Chrysler LLC du régime des faillites, le groupe de travail mis sur pied par l'administration Obama pour régler les difficultés du secteur automobile devrait rester très actif et remplir principalement un rôle de gérant d'investissements publics.

L'équipe automobile de Barack Obama poursuivra son travail
Des responsables gouvernementaux ont en effet déclaré dimanche que cette "équipe de choc" ne manquerait pas de travail, avec notamment le suivi de la participation de quelque 60% de l'Etat fédéral américain dans GM et de celle de 8% dans Chrysler.

"Accompagner ces processus de dépôt de bilan, où l'Etat est un acteur important, cela suppose encore beaucoup de choses à faire. Les membres du groupe de travail continueront d'être très actifs", a dit à des journalistes un de ces responsables quelques heures avant le dépôt de bilan de General Motors.

Chrysler a déposé son bilan le 30 avril dernier. La justice américaine vient de valider le plan de sortie de faillite du troisième constructeur américain, dont les actifs seront repris pour deux milliards de dollars par un consortium emmène par Fiat.

Le groupe de travail dédié à l'automobile, animé par le banquier d'affaires Steven Rattner et le spécialiste du droit du travail Ron Bloom, avait été crée en février dernier par l'administration Obama.

Ce groupe, qui compte parmi ses membres le conseiller économique de la Maison blanche Lawrence Summers et le secrétaire au Trésor Timothy Geithner, n'avait pas hésité à rejeter une première mouture des plans de restructuration présentés par GM et Chrysler, un rejet qui a précipité la faillite des deux constructeurs.

Chrysler devrait sortir "rapidement" du régime des faillites tandis que le processus de restructuration de GM devrait prendre plus de temps, de 60 à 90 jours, ont poursuivi les responsables déjà cités.

"Nous sommes des investisseurs institutionnels, comme par exemple Fidelity ou d'autres actionnaires qui ne souhaitent pas contrôler les entreprises dont ils détiennent une part du capital", a déclaré l'un de ces responsables.

"De ce point de vue, nous sommes bien conscients que les contribuables souhaitent que nous suivions de près l'investissement fait avec leur argent et que nous sachions ce qui se passe mais nous n'avons pas l'intention d'envoyer des gens à Detroit (NDLR, siège de General Motors)", a-t-il poursuivi.

En étant l'actionnaire majoritaire de GM, l'Etat fédéral américain aura néanmoins une influence prépondérante dans la composition du conseil de la nouvelle entité.

L'une des principales tâches du groupe de travail, une fois que les constructeurs seront sortis du régime des faillites, sera de réussir à revendre les participations de Washington.

Version française Benoit Van Overstraeten


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