L'ex-président Zuma cesse de coopérer à l'enquête sur la corruption en Afrique du Sud

AFP

​Johannesburg - L'ex-président Jacob Zuma a décidé de ne plus de coopérer à l'enquête sur la corruption en Afrique du Sud pendant son mandat, se disant victime de parti pris, a annoncé vendredi son avocat.

"Nous sommes ici aujourd'hui pour dire que nous ne participerons plus à cette procédure", a déclaré Me Muzi Sikhakhane devant la commission d'enquête siégeant à Johannesburg.

"Depuis le début, notre client a été traité en accusé", a ajouté l'avocat, incriminant sous les applaudissements de membres du public "un processus politique où la main gauche ne sait pas ce que fait la main droite".

M. Zuma témoigne depuis lundi devant la commission, chargée de faire la lumière sur les nombreux scandales qui ont éclaboussé sa présidence (2009-2018) et l'ont contraint à la démission il y a un an et demi.

Mais mercredi la commission avait suspendu l'audition de l'ex-président, son témoin numéro 1, qui s'est plaint du ton à ses yeux trop insistant des questions qui lui sont posées. Il devait être entendu vendredi pour une dernière journée si un compromis était trouvé sur les modalités de l'audience.

Depuis lundi , M. Zuma, qui dépose de son plein gré devant cette instance sans pouvoir judiciaire, était pressé de questions sur les témoignages qui l'ont mis en cause.

Sur le fond, l'ex-chef de l'Etat a nié toute implication dans les affaires de corruption citées, criant à la "calomnie" et dénonçant un "complot" destiné à l'éliminer voire "l'assassiner".

"Je ne me souviens pas", a-t-il largement esquivé sur les questionnements précis.


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