La Belgique s'enlise dans la crise politique
Le Point.fr/Cyriel Martin
En pleine crise économique, la Belgique replonge dans la crise politique. Un marasme qui se prolonge, après la démission du gouvernement d'Yves Leterme , victime de l'affaire Fortis.
Le roi des Belges Albert II a accepté le départ du leader des chrétiens-démocrates flamands, mais n'a pas annoncé le nom de son successeur, faute de candidat faisant consensus . Le souverain a seulement confié dans la soirée à un ancien Premier ministre, Wilfried Martens, 72 ans, une mission "d'exploration" pour tenter de former un nouveau gouvernement. Wilfried Martens, chrétien-démocrate flamand, comme Yves Leterme, a été chef du gouvernement belge de manière pratiquement ininterrompue entre 1979 et 1992. La désignation de ce revenant de la politique belge reflète les difficultés qu'éprouvent les partis politiques à se mettre rapidement d'accord sur un nom pour reprendre rapidement les rênes, ainsi que sur la durée du mandat de la nouvelle équipe.
L'"explorateur" désigne en Belgique une personnalité dépourvue d'ambitions personnelles et chargée de consulter les responsables politiques des différents partis pour tester différentes possibilités de coalition. C'est seulement lorsqu'une formule de gouvernement se dessine que le souverain désigne alors un "formateur", chargé de constituer une équipe ministérielle et de définir le programme. Autant dire que la Belgique s'oriente vers une période d'incertitude plus prolongée que ce qui était encore envisagé le week-end dernier. Et ceci, alors que, dans le même temps, la plupart des partis soulignent l'importance pour le pays, en pleine crise économique et financière, d'éviter une vacance du pouvoir. Yves Leterme, qui avait jeté l'éponge vendredi après avoir été accusé de pressions sur la justice pour faire valider son plan de sauvetage de la banque Fortis - contesté par les petits actionnaires - va désormais gérer les affaires courantes.
Le Royaume est paralysé
Tout au long de la journée de lundi, l'hypothèse d'un retour à la tête du gouvernement belge d'un autre ex-Premier ministre, Jean-Luc Dehaene, a pourtant été privilégiée par les médias nationaux. Jean-Luc Dehaene, chrétien-démocrate flamand, a dirigé le pays de 1992 à 1999. D'autres noms ont été avancés pour reprendre le flambeau, parmi lesquels l'ancien chef du gouvernement Guy Verhofstadt ou le libéral francophone Didier Reynders. Problème : aucun de ces noms n'a réussi jusqu'ici à faire l'unanimité parmi les partis de la coalition hétéroclite sortante, allant des chrétiens-démocrates aux libéraux jusqu'aux socialistes. À chaque fois qu'un nom est avancé, l'une ou l'autre des formations émet des réserves.
La situation est encore compliquée par un paysage politique belge totalement morcelé du fait de la division linguistique du pays. Les formations doivent aussi décider si elles optent pour des élections législatives anticipées en juin prochain, couplées avec un scrutin régional et les élections européennes, afin de sortir ensuite le pays de l'état quasi permanent de campagne électorale qui, aujourd'hui, paralyse le royaume. Dans ce cas, jugé le plus probable, le futur gouvernement ne serait que de transition pour quelques mois. D'autres plaident pour une équipe travaillant sur la durée.
L'"explorateur" désigne en Belgique une personnalité dépourvue d'ambitions personnelles et chargée de consulter les responsables politiques des différents partis pour tester différentes possibilités de coalition. C'est seulement lorsqu'une formule de gouvernement se dessine que le souverain désigne alors un "formateur", chargé de constituer une équipe ministérielle et de définir le programme. Autant dire que la Belgique s'oriente vers une période d'incertitude plus prolongée que ce qui était encore envisagé le week-end dernier. Et ceci, alors que, dans le même temps, la plupart des partis soulignent l'importance pour le pays, en pleine crise économique et financière, d'éviter une vacance du pouvoir. Yves Leterme, qui avait jeté l'éponge vendredi après avoir été accusé de pressions sur la justice pour faire valider son plan de sauvetage de la banque Fortis - contesté par les petits actionnaires - va désormais gérer les affaires courantes.
Le Royaume est paralysé
Tout au long de la journée de lundi, l'hypothèse d'un retour à la tête du gouvernement belge d'un autre ex-Premier ministre, Jean-Luc Dehaene, a pourtant été privilégiée par les médias nationaux. Jean-Luc Dehaene, chrétien-démocrate flamand, a dirigé le pays de 1992 à 1999. D'autres noms ont été avancés pour reprendre le flambeau, parmi lesquels l'ancien chef du gouvernement Guy Verhofstadt ou le libéral francophone Didier Reynders. Problème : aucun de ces noms n'a réussi jusqu'ici à faire l'unanimité parmi les partis de la coalition hétéroclite sortante, allant des chrétiens-démocrates aux libéraux jusqu'aux socialistes. À chaque fois qu'un nom est avancé, l'une ou l'autre des formations émet des réserves.
La situation est encore compliquée par un paysage politique belge totalement morcelé du fait de la division linguistique du pays. Les formations doivent aussi décider si elles optent pour des élections législatives anticipées en juin prochain, couplées avec un scrutin régional et les élections européennes, afin de sortir ensuite le pays de l'état quasi permanent de campagne électorale qui, aujourd'hui, paralyse le royaume. Dans ce cas, jugé le plus probable, le futur gouvernement ne serait que de transition pour quelques mois. D'autres plaident pour une équipe travaillant sur la durée.