La Bourse de Paris débute sur une note stable

AFP

Paris - La Bourse de Paris était stable jeudi matin, pénalisée par le recul de Wall Street, avant plusieurs indicateurs américains qui seront scrutés une semaine avant la réunion de la Fed.

A 10H22 (09H22 GMT), l'indice CAC 40 perdait 0,14 point à 4.087,00 points. La veille, il avait lâché 0,10%.

Le marché parisien était affecté par le net recul de Wall Street la veille. Victime de prises de bénéfices, le Dow Jones a lâché 0,81% et le Nasdaq 1,40%.

"Les marchés européens devrait trouver des raisons de reculer en intégrant la clôture en baisse des marchés américains", souligne Chris Weston, analyste chez IG.

"Il n'est pas si surprenant d'assister à des prises de bénéfices sur les actifs risqués (...) en particulier en cette période de fin d'année", après une forte hausse depuis le début de le 1er janvier, observent les économistes chez Crédit Agricole CIB.

L'heure devrait rester à "la prudence avant la réunion de la Fed la semaine prochaine", estime les économistes, même si ce dernier pense que "le marché s'est déjà habitué à l'idée d'une prochaine réduction des rachats d'actifs, comme le montre la stabilité des taux d'emprunt américains".

Les investisseurs craignent que la Réserve fédérale américaine (Fed) ne commence à réduire ses rachats d'actifs à l'occasion de sa prochaine réunion prévue les 17 et 18 décembre.

"Ce jeudi, nous attendrons de nouveaux catalyseurs qui permettront de confirmer ou non un éventuel +tapering+ (réduction des rachats d'actifs, ndlr) de la Fed", indiquent les analystes chez Saxo Banque.

Les investisseurs surveilleront différents indicateurs américains, avec notamment les demandes hebdomadaires d'allocations chômage et les ventes au détail.

Enfin, alors que les marchés sont focalisés sur les Etats-Unis, l'agenda économique est beaucoup plus léger en zone euro, où les investisseurs se contenteront de la production industrielle pour octobre.

Parmi les valeurs, PSA Peugeot Citroën chutait (-6,26% à 10,78 euros) après une série d'annonces.

Le groupe a confirmé qu'il étudiait un projet d'augmentation de capital, a annoncé de lourdes dépréciations liées aux changes et a revu en nette baisse son estimation des synergies attendues de l'alliance avec General Motors.

Orpea perdait 3,39% à 40,05 euros après avoir réalisé une augmentation de capital de 100 millions d'euros via un placement privé. Le groupe a par ailleurs annoncé que le fonds de pension Canada Pension Plan Investment Board (CPPIB) avait acquis 15% de son capital, pour 320,8 millions d'euros.

Edenred était pénalisé (-1,84% à 24,75 euros) par un abaissement de recommandation à "neutre", contre "acheter" auparavant, par les analystes de la banque américaine Goldman Sachs.

Bolloré était en forte hausse (+3,37% à 400,00 euros). La ville de Londres a décidé de confier les bornes de recharges de ses voitures électriques au groupe industriel français.

Eurazeo prenait 0,80% à 57,02 euros après avoir racheté hors marché de 5,10% de son capital pour 181 millions d'euros. Ces actions rachetées seront annulées, a précisé le groupe.

Stallergènes (+4,83% à 56,41 euros) bénéficiait de la publication d'un avis positif du comité consultatif de l'autorité de santé américaine, pour l’approbation de son traitement vedette Oralair contre l'allergie aux pollens de graminées.

EADS poursuivait sa hausse (+1,29% à 53,54 euros) après avoir bondi la veille après des commentaires rassurants sur son dividende et ses objectifs financiers.

En outre, la compagnie française Air Caraïbes a annoncé la commande de 3 Airbus A350-1000, futurs long-courriers de l'avionneur européen, d'une valeur totale de 996,3 millions d'euros au prix catalogue.

ECA s'envolait (+13,75% à 10,34 euros) après avoir annoncé la signature d'un protocole d'accord avec BAE Systems, mettant un terme au différend lié à la contrefaçon d’un brevet détenu par le groupe britannique de défense.

Enfin, Groupe Partouche perdait 1,18% à 0,84 euro. Le groupe, placé en procédure de sauvegarde début octobre, a enregistré une baisse de son chiffre d'affaires de 3,2% sur l'exercice décalé 2012-2013 clos fin octobre.


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