La Bourse de Paris en recul, l'aérien et les banques souffrent

AFP

Paris - La Bourse de Paris reculait lundi matin, le CAC 40 perdant 0,60%, dans un marché inquiet des poursuites engagées aux Etats-Unis contre la banque d'affaires Goldman Sachs, des conséquences économiques de la paralysie du transport aérien et également de la crise grecque.

La Bourse de Paris en recul, l'aérien et les banques souffrent
A 10H46 (08H46 GMT), l'indice vedette perdait 12,58 points à 3.962,58 points dans un volume d'échanges de 852 millions d'euros.

Vendredi, il avait décroché et fini par perdre 1,94%, affecté par l'annonce de poursuites contre la prestigieuse banque d'investissements Goldman Sachs.

Ces poursuites menées par le gendarme de la Bourse américaine (SEC) pourraient ne pas se limiter qu'à Goldman Sachs, avait averti l'institution.

Cette incertitude pèse ce lundi sur le secteur bancaire, dont les titres sont parmi les plus fortes baisses du CAC 40. Société Générale perdait 2,13% à 44,24 euros et BNP Paribas 1,36% à 54,60 euros.

Crédit Agricole lâchait pour sa part 1,59% à 12,99 euros. La banque serait en négociations avec le courtier chinois Citic Securities pour nouer une alliance dans le domaine du courtage, selon des informations de presse.

AXA perdait 2,23% à 16,65 euros, alors que les autorités de régulation australiennes ont rejeté lundi une offre de rachat de Axa Asia Pacific (Axa APH), filiale de l'assureur français, par la National Australia Bank (NAB). Une opération d'un montant de 12,2 milliards de dollars américains.

Dans une note intitulée "semaine à haut risque", François Duhen du CM-CIC affirme que les "mauvaises nouvelles s?accumulent au-delà de l?affaire Goldman Sachs" avec "les difficultés pour la Grèce de mettre en oeuvre le plan de refinancement, le risque de protectionnisme accru de la part de l?Europe envers la Chine, la persistance du blocage aérien avec le volcan islandais".

Les titres d'Air France-KLM (-4,14% à 11,92 euros), du gestionnaire des aéroports parisiens ADP (-2,04% à 61,81 euros) et de Club Méditerranée (-3,65% à 13,21 euros) reculaient fortement, affectés par la paralysie du transport aérien, causée par un nuage de cendres volcaniques venu d'Islande.

En revanche, Faurecia gagnait 3,44% à 16,53 euros. L'équipementier automobile a enregistré un chiffre d'affaires en forte progression au premier trimestre et a revu à la hausse sa prévision de croissance du premier semestre.

Le titre Etam Développement, dont la cotation a repris lundi matin, bondissait de 11,80% à 33,55 euros. Le groupe de distribution textile envisage de racheter 26,53% de son capital pour un montant de 100 millions d'euros.

Quelques valeurs défensives tiraient leur épingle du jeu, comme Pernod Ricard (+1,05% à 66,32 euros) et Essilor (+0,72% à 46,61 euros).


Commentaires (1)
1. David C. le 21/04/2010 23:26
Vers un nouveau Breton Woods et le Glass-Steagall

Ce nouveau scandale bancaire, nous rappelle l'urgence d'agir politiquement afin de répondre efficacement à l'effondrement du système bancaire et monétaire internationale.

Suite à la crise de 2008, ainsi que la dégradation de la situation économique de notre pays ( destruction d'entreprises, destruction d 'emplois, augmentation de la dette souveraine...). Il est inacceptable de continuer à constater qu’une exception soit faite en faveur des excès d’une profession.

La responsabilité de nos hommes politiques est de défendre l'intérêt général et le bien commun contre l'empire fou de la finance et des marchés. Nous devons retrouver notre souveraineté économique afin de pouvoir financer les besoins de notre population avec une banque nationale et du crédit productif public, en demandant un nouvel ordre économique international avec un Nouveau Bretton Woods ainsi qu'un retour à Glass-Steagall , afin de séparer les banques de dépôt, des banques d'affaire et des assurances, pour ramener les banques à leur métier, prêter de l'argent afin de soutenir l'économie physique et non de se gaver sur le casino des marchés financiers de la City de Londres ou de Wall Street de New York.

Une nouvelle commission Pécora : Nous devons sauver les gens et non les marchés !

Depuis plus d'un an, le mouvement politique Solidarité et Progrès propose aux citoyens de prendre position en signant la pétition : « Appel à constituer sans délai une Commission d’enquête parlementaire sur la crise financière » à l'image de la comission Pécora ordonné par Franklin Delano Roosevelt afin de déterminer les causes de la grandes dépression de 1929 ainsi que d’exposer, aux yeux de tous les citoyens américains, l’emprise mafieuse des intérêts financiers de son temps sur la République américaine, afin d’ouvrir la voie au véritable changement de système économique : Le New Deal.

Citoyens ! Nous devons refuser la tyrannie des banques, nous devons donc exiger une telle commission aujourd'hui !

le blog de David C.
david.cabas.over-blog.fr
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