La Bourse de Paris en recul, l'aérien et les banques souffrent
AFP
Paris - La Bourse de Paris reculait lundi matin, le CAC 40 perdant 0,60%, dans un marché inquiet des poursuites engagées aux Etats-Unis contre la banque d'affaires Goldman Sachs, des conséquences économiques de la paralysie du transport aérien et également de la crise grecque.
Vendredi, il avait décroché et fini par perdre 1,94%, affecté par l'annonce de poursuites contre la prestigieuse banque d'investissements Goldman Sachs.
Ces poursuites menées par le gendarme de la Bourse américaine (SEC) pourraient ne pas se limiter qu'à Goldman Sachs, avait averti l'institution.
Cette incertitude pèse ce lundi sur le secteur bancaire, dont les titres sont parmi les plus fortes baisses du CAC 40. Société Générale perdait 2,13% à 44,24 euros et BNP Paribas 1,36% à 54,60 euros.
Crédit Agricole lâchait pour sa part 1,59% à 12,99 euros. La banque serait en négociations avec le courtier chinois Citic Securities pour nouer une alliance dans le domaine du courtage, selon des informations de presse.
AXA perdait 2,23% à 16,65 euros, alors que les autorités de régulation australiennes ont rejeté lundi une offre de rachat de Axa Asia Pacific (Axa APH), filiale de l'assureur français, par la National Australia Bank (NAB). Une opération d'un montant de 12,2 milliards de dollars américains.
Dans une note intitulée "semaine à haut risque", François Duhen du CM-CIC affirme que les "mauvaises nouvelles s?accumulent au-delà de l?affaire Goldman Sachs" avec "les difficultés pour la Grèce de mettre en oeuvre le plan de refinancement, le risque de protectionnisme accru de la part de l?Europe envers la Chine, la persistance du blocage aérien avec le volcan islandais".
Les titres d'Air France-KLM (-4,14% à 11,92 euros), du gestionnaire des aéroports parisiens ADP (-2,04% à 61,81 euros) et de Club Méditerranée (-3,65% à 13,21 euros) reculaient fortement, affectés par la paralysie du transport aérien, causée par un nuage de cendres volcaniques venu d'Islande.
En revanche, Faurecia gagnait 3,44% à 16,53 euros. L'équipementier automobile a enregistré un chiffre d'affaires en forte progression au premier trimestre et a revu à la hausse sa prévision de croissance du premier semestre.
Le titre Etam Développement, dont la cotation a repris lundi matin, bondissait de 11,80% à 33,55 euros. Le groupe de distribution textile envisage de racheter 26,53% de son capital pour un montant de 100 millions d'euros.
Quelques valeurs défensives tiraient leur épingle du jeu, comme Pernod Ricard (+1,05% à 66,32 euros) et Essilor (+0,72% à 46,61 euros).