La Chine moteur de la sortie de crise pour l'Asie de l'est
AFP
Pékin - La Banque mondiale a estimé mercredi que la Chine avait permis la relance des économies des pays en développement d'Asie de l'est, tout avertissant qu'il était trop tô t pour mettre un terme aux mesures en faveur de la croissance adoptée pendant la crise internationale.
"Largement grâce à la Chine, la production régionale, les exportations et l'emploi ont retrouvé récemment leurs niveaux d'avant la crise", a-t-elle affirmé.
"Mais il peut être prématuré à ce stage de retirer les mesures de relance fiscales dans beaucoup de pays car l'investissement privé doit encore prendre le relais de la croissance et les pauvres continuent de souffrir", souligne la Banque mondiale (BM).
Les pays en développement d'Asie de l'est devraient connaître une croissance de 8,7% en 2010, dit la BM qui a revu à la hausse sa prévision de 7,8% de novembre dernier.
Mais cette croissance devrait être favorisée par "la relance de la demande étrangère", ainsi que par "un rebond rapide des dépenses de consommation et la poursuite des mesures de stimulation fiscales" dans ces pays.
Ne sont pas comptés dans les pays en développement de l'Asie de l'est le Japon, Taiwan et la Corée du sud.
Pour la banque, la région pourrait continuer sur sa lancée de forte croissance économique sur une décennie encore, même si les pays industrialisés ralentissent, à condition qu'elle mène à bien les réformes structurelles nécessaires.
En Chine, cela veut dire une réduction de la dépendance de l'économie aux exportations, davantage de consommation intérieure et le développement du secteur des services.
La priorité pour des pays à revenus moyens comme le Vietnam, les Philippines, la Thaïlande, l'Indonésie et la Malaisie est de "monter dans la chaîne de valeur" dans le secteur manufacturier.
En revanche des pays plus pauvres comme le Cambodge et le Laos ont besoin de plus de manufacture, pour réduire leur dépendance à l'agriculture et aux secteur minier.
Par ailleurs face au ralentissement en Occident, la BM conseille davantage de coopération régionale, pour promouvoir le commerce, réduire les coûts et accroître la compétitivité. Le tout en promouvant les technologies vertes, prô ne la banque.