La Française des Jeux, machine à rêves et machine à cash
AFP
Paris - Machine à rêves pour 25 millions de joueurs, la Française des Jeux (FdJ) est aussi une machine à "cash" pour l'Etat qui continuera d'empocher, même après la privatisation, quelque 3,5 milliards d'euros prélevés chaque année sur les mises.
La loterie - deuxième en Europe et quatrième au niveau mondial - est née en 1933 pour venir en aide aux soldats blessés et défigurés pendant la Première guerre mondiale, ainsi qu'aux victimes de calamités agricoles.
C'est la contribution aux finances publiques apportée en 2018 par la FdJ, soit quelque 1% du budget total de l'Etat. Cette sorte de "TVA du jeu", qui correspond à 22% des mises des joueurs, va subsister après la privatisation.
L'Etat détient actuellement 72% du capital de la FdJ et compte descendre aux environs de 20% lors de l'entrée en Bourse de l'opérateur le 21 novembre. Le reste des actions est détenu par des associations d'anciens combattants (13,4%), la confédération des débitants de tabac ou encore les salariés de l'entreprise.
A parité parfaite entre hommes et femmes, la FdJ fait état de 37% de joueurs "réguliers", 33% d'"occasionnels" et 30% de joueurs "mensuels".
Les ventes numérisées représentent 15% des ventes, la plupart des joueurs préférant encore se rendre dans l'un des 30.000 points de vente du réseau: des bars-tabac-presse, mais aussi des fleuristes, stations-service ou boulangeries situés dans plus de 11.000 communes. Pour 6.700 d'entre eux, il s'agit de l'unique commerce du village.
Les mises des joueurs ont frôlé les 16 milliards d'euros en 2018 (+4,4% sur un an).
Sur cette somme, quelque 10,7 milliards ont été redistribués sous forme de gains aux joueurs, 122 millions ont été reversés sous forme de dividendes aux actionnaires, et 785 millions d'euros sont allés au réseau de distribution.
Près de la moitié (49%) des mises ont concerné les jeux de grattage (une vingtaine sont proposés par la FdJ), 32% les jeux de tirage (Loto, Euromillions, Keno) et jeux express, et 19% les paris sportifs.
Un total de 198 joueurs ont été sacrés millionnaires l'an dernier, la majorité grâce à des jeux de tirage, essentiellement l'Euromillions.
La FDJ détient le monopole en France sur les jeux de tirage et de grattage. Dans ce cadre, elle a pour mission de prévenir le jeu "excessif" et les risques d'addiction.
Le groupe mène des campagnes de prévention et d'information, notamment auprès des mineurs, consacrant par exemple 10% de ses investissements publicitaires télévisuels au "jeu responsable".
Il affirme également mener chaque année plus de 30.000 "inspections" dans le réseau de distribution, et indique qu'il aura formé 100% des détaillants entre 2017 et 2019 pour les aider à détecter les pratiques excessives.
Une nouvelle autorité de régulation sera mise en place au 1er janvier 2020 pour réglementer tous les jeux d'argent à l'exception des casinos, dans le cadre de la privatisation de la FdJ.
Cette Autorité nationale des Jeux (ANJ) regroupera, en les élargissant, les prérogatives de l'Autorité de régulation Arjel sur les jeux en ligne, du ministère du Budget sur les jeux de loterie et les paris sportifs, ainsi que celles exercées conjointement par les ministères du Budget et de l'Agriculture sur le réseau physique de paris sur les courses hippiques.
C'est la contribution aux finances publiques apportée en 2018 par la FdJ, soit quelque 1% du budget total de l'Etat. Cette sorte de "TVA du jeu", qui correspond à 22% des mises des joueurs, va subsister après la privatisation.
L'Etat détient actuellement 72% du capital de la FdJ et compte descendre aux environs de 20% lors de l'entrée en Bourse de l'opérateur le 21 novembre. Le reste des actions est détenu par des associations d'anciens combattants (13,4%), la confédération des débitants de tabac ou encore les salariés de l'entreprise.
A parité parfaite entre hommes et femmes, la FdJ fait état de 37% de joueurs "réguliers", 33% d'"occasionnels" et 30% de joueurs "mensuels".
Les ventes numérisées représentent 15% des ventes, la plupart des joueurs préférant encore se rendre dans l'un des 30.000 points de vente du réseau: des bars-tabac-presse, mais aussi des fleuristes, stations-service ou boulangeries situés dans plus de 11.000 communes. Pour 6.700 d'entre eux, il s'agit de l'unique commerce du village.
Les mises des joueurs ont frôlé les 16 milliards d'euros en 2018 (+4,4% sur un an).
Sur cette somme, quelque 10,7 milliards ont été redistribués sous forme de gains aux joueurs, 122 millions ont été reversés sous forme de dividendes aux actionnaires, et 785 millions d'euros sont allés au réseau de distribution.
Près de la moitié (49%) des mises ont concerné les jeux de grattage (une vingtaine sont proposés par la FdJ), 32% les jeux de tirage (Loto, Euromillions, Keno) et jeux express, et 19% les paris sportifs.
Un total de 198 joueurs ont été sacrés millionnaires l'an dernier, la majorité grâce à des jeux de tirage, essentiellement l'Euromillions.
La FDJ détient le monopole en France sur les jeux de tirage et de grattage. Dans ce cadre, elle a pour mission de prévenir le jeu "excessif" et les risques d'addiction.
Le groupe mène des campagnes de prévention et d'information, notamment auprès des mineurs, consacrant par exemple 10% de ses investissements publicitaires télévisuels au "jeu responsable".
Il affirme également mener chaque année plus de 30.000 "inspections" dans le réseau de distribution, et indique qu'il aura formé 100% des détaillants entre 2017 et 2019 pour les aider à détecter les pratiques excessives.
Une nouvelle autorité de régulation sera mise en place au 1er janvier 2020 pour réglementer tous les jeux d'argent à l'exception des casinos, dans le cadre de la privatisation de la FdJ.
Cette Autorité nationale des Jeux (ANJ) regroupera, en les élargissant, les prérogatives de l'Autorité de régulation Arjel sur les jeux en ligne, du ministère du Budget sur les jeux de loterie et les paris sportifs, ainsi que celles exercées conjointement par les ministères du Budget et de l'Agriculture sur le réseau physique de paris sur les courses hippiques.