La France veut le placement sous surveillance de l'accord UE-Corée
AFP
Paris - Le gouvernement français a demandé vendredi à la Commission européenne la "mise sous surveillance des importations de véhicules en provenance de Corée du Sud" dans le cadre de l'accord de libre-échange UE-Corée, a annoncé le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg.
Pour lui, "les conditions pour la mise en oeuvre d'une mise sous surveillance sont réunies" car l'accord, entré en vigueur au 1er juillet 2011, prévoit que les Etats membres de l'Union européenne (UE) saisissent la Commission européenne en cas d'"une augmentation soudaine des importations".
Cette mise sous surveillance "conduit à imposer aux importateurs l'obtention d'une autorisation de la Commission européenne préalablement à toute importation", ce qui permettrait de mesurer les effets de cet accord et "d'envisager les nouvelles dispositions à prendre si les relations commerciales s'avèrent trop inégales".
M. Montebourg avait déjà violemment critiqué cet accord lors de la présentation d'un plan de soutien à l'automobile en France la semaine dernière et il avait dit vouloir demander à Bruxelles de faire jouer une clause de sauvegarde.
Il lui reproche de favoriser les ventes des voitures des marques sud-coréennes (Hyundai et Kia) en Europe, où les constructeurs nationaux français PSA Peugeot Citroën et Renault souffrent.
Le secteur automobile s'en était déjà pris à cet accord par le passé. La Commission européenne étudie à présent l'ouverture de négociations de libre-échange entre l'Union européenne et le Japon, ce qui suscite de nouvelles inquiétudes.