La Russie juge prématurée toute nouvelle action de l'ONU contre la Syrie

AFP

Moscou - La Russie juge "prématurée" toute nouvelle action de l'ONU contre la Syrie après le massacre de Houla, a déclaré mercredi le vice-ministre russe des Affaires étrangères Guennadi Gatilov à l'agence russe Interfax.

La Russie juge prématurée toute nouvelle action de l'ONU contre la Syrie
"Nous estimons que l'examen au Conseil de sécurité de l'ONU de toute nouvelle mesure pour influer sur la situation est prématurée", a dit M. Gatilov.

Le diplomate a estimé que "la déclaration à la presse du président du Conseil de sécurité de l'ONU concernant les évènements tragiques à Houla" avait été "un signal assez fort pour la partie syrienne et représente une réaction suffisante du Conseil de sécurité de l'ONU".

Les Occidentaux ont durci mardi leur position à l'égard du régime du président Bachar al-Assad, Européens et Américains annonçant l'expulsion des représentants diplomatiques syriens dans leur capitale en représailles au massacre de Houla qui a fait 108 morts.

M. Gatilov commentait ainsi les appels du chef de la diplomatie allemande Guido Westerwelle à convoquer une nouvelle réunion du conseil de sécurité de l'ONU.

Le vice-ministre a par ailleurs laissé entendre que la Russie ne soutiendrait pas une résolution concernant une intervention militaire au Conseil de sécurité de l'ONU, réagissant à la déclaration du président français François Hollande qui n'avait pas exclu une intervention armée sous mandat de l'ONU en Syrie.

"Nous avons toujours dit que nous sommes contre toute intervention extérieure dans le conflit syrien parce que cela ne fera qu'aggraver la situation pour la Syrie et la région et aura des conséquences imprévisibles", a souligné M. Gatilov.

Il a toutefois jugé opportun de discuter d'un "mécanisme supplémentaire de contrô le sur la mise en oeuvre du plan Annan".

La Russie a été très critiquée ces derniers mois pour avoir fait obstruction au Conseil de sécurité de l'ONU à des résolutions occidentales blâmant le régime de Damas. Moscou a aussi continué de livrer des armes à son allié de longue date en dépit des craintes qu'elles soient utilisées dans la répression contre la population civile.


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