La Suède décerne un prix à l'éditeur Gui Minhai, Pékin menace
AFP
Stockholm - La ministre suédoise de la Culture a défié vendredi la Chine, qui a menacé la Suède de "mesures de rétorsion", en remettant un prix de l'association de défense des écrivains PEN au libraire et éditeur Gui Minhai, emprisonné en Chine.
"La Chine s'oppose catégoriquement au prix décerné par le PEN Suède à un criminel et un fabricant de mensonges (...). Nous nous opposons encore plus catégoriquement à la présence de responsables gouvernementaux suédois à la cérémonie", avait prévenu plus tôt dans la journée l'ambassadeur de Chine à Stockholm, Gui Congyou, dans des déclarations publiées sur le site de l'ambassade.
"Nous prendrons des mesures de rétorsion", avait-il averti, ajoutant: "Certaines personnes en Suède ne devraient pas se sentir tranquilles après avoir blessé les sentiments du peuple chinois et les intérêts de la Chine".
"Les échanges et la coopération seront gravement entravés", avait-il encore mis en garde.
La Premier ministre suédois Stefan Löfven a répondu que Stockholm "ne céderait pas à ce genre de menaces".
"La Suède garantit la liberté d'expression, c'est ainsi, point final", a-t-il déclaré à la télévision publique.
Sa ministre de la Culture et de la démocratie, Amanda Lind, a remis symboliquement le prix Tucholsky lors d'une cérémonie vendredi soir à Stockholm au cours de laquelle une chaise vide a été installée sur la scène en l'absence du récipiendaire.
Un geste qualifié dans la soirée de "grave erreur" par l'ambassade de Chine. Cela "crée inévitablement de sérieuses difficultés pour maintenir les échanges amicaux et la coopération entre la Chine et la Suède", a-t-elle indiqué dans un nouveau communiqué.
"Ceux qui sont au pouvoir ne devraient jamais prendre la liberté d'attaquer la liberté d'expression artistique et la liberté de parole", a de son côté déclaré Mme Lind lors de la cérémonie.
"Nous avons clairement répété aux représentants chinois notre position qui est que Gui Minhai doit être libéré et que la Suède garantit la liberté d'expression", a-t-elle auparavant indiqué à l'agence de presse TT.
Le prix Tucholsky, d'une valeur de 150.000 couronnes (14.000 euros) récompense chaque année un écrivain ou un éditeur persécuté, menacé ou exilé.
Les relations entre la Suède et la Chine sont perturbées depuis plusieurs années par la détention de Gui Minhai, 55 ans.
Gui Minhai publiait dans une maison d'édition de Hong Kong des livres au contenu salace sur les dirigeants chinois.
Condamné en 2015 en Chine pour une affaire de droit commun, il avait disparu la même année comme d'autres employés de cette entreprise lors de vacances en Thaïlande. Il était ensuite réapparu dans une prison chinoise en "avouant" à la télévision s'être rendu aux autorités en raison de son implication dans un accident de la route en Chine remontant à 2003.
Les autorités chinoises ont assuré l'avoir relâché en octobre 2017. Mais il avait ensuite été interpellé début 2018 dans un train en Chine, alors qu'il était accompagné de diplomates suédois.
Son entourage dénonce des poursuites à caractère politique.
"Nous prendrons des mesures de rétorsion", avait-il averti, ajoutant: "Certaines personnes en Suède ne devraient pas se sentir tranquilles après avoir blessé les sentiments du peuple chinois et les intérêts de la Chine".
"Les échanges et la coopération seront gravement entravés", avait-il encore mis en garde.
La Premier ministre suédois Stefan Löfven a répondu que Stockholm "ne céderait pas à ce genre de menaces".
"La Suède garantit la liberté d'expression, c'est ainsi, point final", a-t-il déclaré à la télévision publique.
Sa ministre de la Culture et de la démocratie, Amanda Lind, a remis symboliquement le prix Tucholsky lors d'une cérémonie vendredi soir à Stockholm au cours de laquelle une chaise vide a été installée sur la scène en l'absence du récipiendaire.
Un geste qualifié dans la soirée de "grave erreur" par l'ambassade de Chine. Cela "crée inévitablement de sérieuses difficultés pour maintenir les échanges amicaux et la coopération entre la Chine et la Suède", a-t-elle indiqué dans un nouveau communiqué.
"Ceux qui sont au pouvoir ne devraient jamais prendre la liberté d'attaquer la liberté d'expression artistique et la liberté de parole", a de son côté déclaré Mme Lind lors de la cérémonie.
"Nous avons clairement répété aux représentants chinois notre position qui est que Gui Minhai doit être libéré et que la Suède garantit la liberté d'expression", a-t-elle auparavant indiqué à l'agence de presse TT.
Le prix Tucholsky, d'une valeur de 150.000 couronnes (14.000 euros) récompense chaque année un écrivain ou un éditeur persécuté, menacé ou exilé.
Les relations entre la Suède et la Chine sont perturbées depuis plusieurs années par la détention de Gui Minhai, 55 ans.
Gui Minhai publiait dans une maison d'édition de Hong Kong des livres au contenu salace sur les dirigeants chinois.
Condamné en 2015 en Chine pour une affaire de droit commun, il avait disparu la même année comme d'autres employés de cette entreprise lors de vacances en Thaïlande. Il était ensuite réapparu dans une prison chinoise en "avouant" à la télévision s'être rendu aux autorités en raison de son implication dans un accident de la route en Chine remontant à 2003.
Les autorités chinoises ont assuré l'avoir relâché en octobre 2017. Mais il avait ensuite été interpellé début 2018 dans un train en Chine, alors qu'il était accompagné de diplomates suédois.
Son entourage dénonce des poursuites à caractère politique.