"Devant la volonté persistante du Premier ministre d'empêcher Al-Baghdadia de travailler en Irak, la direction de la chaîne a décidé de fermer ses bureaux dans ce pays", a affirmé la chaîne, basée au Caire, dans un communiqué publié sur son site internet.

Le 1er novembre, les autorités irakiennes avaient accusé Al-Baghdadia de s'être faite le "porte-voix des terroristes" en diffusant la veille les exigences du commando. L'attentat avait été revendiqué par Al-Qaïda.

"Nous sommes désolés d'avoir à prendre cette décision mais nous affirmons que les tentatives d'empêcher les citoyens d'exprimer leurs opinions et de montrer leurs souffrances quotidiennes n'arrêteront pas Al-Baghdadia, qui continuera à combattre pour la liberté de la presse, à enquêter sur la corruption et à défendre la liberté d'opinion", a ajouté la chaîne.

La fermeture de cette chaîne très critique envers le gouvernement avait été décidée par la Commission des médias et de la communication (CMC), autorité indépendante chargée de réguler les médias irakiens, qui estimait qu'Al-Baghdadia avait "enfreint la loi". Selon le règlement, la chaîne avait un mois pour faire appel.