La lutte contre l'insécurité en Italie s'étend à la prostitution
Reuters
Rome - Le gouvernement italien a ouvert jeudi un nouveau front dans la lutte contre l'insécurité en s'attaquant à la prostitution.
Originaires pour beaucoup d'Europe de l'Est et d'Afrique, les 70.000 à 100.000 prostituées que compte la Péninsule sont souvent en situation irrégulière, ce qui les met à la merci des proxénètes et entretient l'insécurité qu'une partie de la presse et de la classe politique imputent à l'immigration clandestine.
En plus de la voie législative, Silvio Berlusconi, qui a fait de la sécurité l'un des chantiers prioritaires de son mandat à la tête du gouvernement, a fait appel à l'armée pour épauler la police.
La ministre de l'Egalité des chances, Mara Carfagna, a rappelé jeudi qu'en Italie "comme dans la plupart des pays occidentaux, la prostitution elle-même n'est pas un crime".
S'adressant à la presse après la présentation de son projet de loi contre la prostitution en Conseil des ministres, elle a toutefois ajouté : "En tant que femme, je suis horrifiée. Je ne comprends pas comment on peut vendre son corps dans la rue. Mais je réalise que cela existe et, qu'à l'instar des drogues, on ne peut pas l'éradiquer.
"Nous voulons rendre cela plus difficile et combattre les organisations criminelles qui tirent des bénéfices obscènes en réduisant des femmes en esclavage", a-t-elle dit.
Si le projet de loi est adopté en l'état, les prostituées et leurs clients interpellés sur la voie publique seront passibles de deux semaines de prison et d'une amende de 3.000 euros.
La peine encourue pourra aller jusqu'à quatre ans de prison et 6.000 euros d'amende si la prostituée a de 16 à 18 ans. Des sanctions plus lourdes sont prévues pour les mineures de moins de 16 ans. Les proxénètes qui exploitent des filles de moins de 18 ans risquent 12 ans de réclusion et 150.000 euros d'amende. (Stephen Brown, version française Jean-Philippe Lefief)
En plus de la voie législative, Silvio Berlusconi, qui a fait de la sécurité l'un des chantiers prioritaires de son mandat à la tête du gouvernement, a fait appel à l'armée pour épauler la police.
La ministre de l'Egalité des chances, Mara Carfagna, a rappelé jeudi qu'en Italie "comme dans la plupart des pays occidentaux, la prostitution elle-même n'est pas un crime".
S'adressant à la presse après la présentation de son projet de loi contre la prostitution en Conseil des ministres, elle a toutefois ajouté : "En tant que femme, je suis horrifiée. Je ne comprends pas comment on peut vendre son corps dans la rue. Mais je réalise que cela existe et, qu'à l'instar des drogues, on ne peut pas l'éradiquer.
"Nous voulons rendre cela plus difficile et combattre les organisations criminelles qui tirent des bénéfices obscènes en réduisant des femmes en esclavage", a-t-elle dit.
Si le projet de loi est adopté en l'état, les prostituées et leurs clients interpellés sur la voie publique seront passibles de deux semaines de prison et d'une amende de 3.000 euros.
La peine encourue pourra aller jusqu'à quatre ans de prison et 6.000 euros d'amende si la prostituée a de 16 à 18 ans. Des sanctions plus lourdes sont prévues pour les mineures de moins de 16 ans. Les proxénètes qui exploitent des filles de moins de 18 ans risquent 12 ans de réclusion et 150.000 euros d'amende. (Stephen Brown, version française Jean-Philippe Lefief)