La police antiterroriste arrête 12 personnes dans la mouvance islamiste

AFP

Paris - La police antiterroriste a procédé mardi à douze interpellations dans la mouvance islamiste, dans deux dossiers distincts, trois hommes interpellés pour leurs liens présumés avec un homme arrêté en Italie et neuf dans une enquête parisienne en cours.

La police antiterroriste arrête 12 personnes dans la mouvance islamiste
Ces opérations interviennent alors que le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux a répété dimanche que les autorités françaises restaient "vigilantes" face à la menace d'un attentat.

La première opération fait suite à l'arrestation, samedi à Naples, de Ryad Hannouni, 24 ans, interpellé en possession d'un kit de fabrication d'explosifs. Les coordonnées de trois hommes vivant en France avaient été retrouvées lors de cette arrestation, selon des sources proches de l'enquête.

Ce sont eux que les policiers de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) ont arrêté mardi, l'un dans la région bordelaise, les deux autres à Marseille, ont expliqué ces sources, confirmant une information de TF1/LCI.

Hannouni, né à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) et qui a vécu en France, avait été identifié par la police italienne alors qu'il rentrait en Europe après avoir combattu dans les zones tribales de la frontière pakistano-afghane.

Paris a réclamé son extradition qui devrait intervenir "dans quelques semaines", selon une source proche du dossier.

Ces jihadistes, qui entreprennent de rentrer après avoir combattu les forces internationales en Afghanistan, sont la "principale inquiétude" des Européens, selon une source proche des services français. Ils craignent que ces combattants aguerris ne soient en mesure de fédérer et d'organiser des groupes, pour l'heure informels et atomisés.

Une source proche de l'enquête se montrait toutefois prudente sur le niveau d'implication dans de présumées "filières afghanes" des trois personnes interpellées mardi. "C'est peut-être plus limité" que des faits stricts de terrorisme, selon cette source, évoquant la piste possible de faux documents administratifs ou d'immigration clandestine.

Des perquisitions ont été menées par les policiers de la DCRI.

Cette opération n'est pas liée à l'arrestation, également en région marseillaise ainsi qu'à Avignon, de neuf autres personnes, alors qu'une source proche de l'enquête a évoqué "un hasard de calendrier".

"Quelques armes, dont une kalachnikov et un fusil à pompe, ainsi que plusieurs munitions" ont été saisies, selon une source proche de l'enquête qui n'a pas donné plus de précision.

Menées sur commission rogatoire d'un juge antiterroriste parisien dans une enquête pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste", ces arrestations ont été faites par les hommes de la sous-direction antiterroriste (SDAT) de la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ), épaulés par leurs collègues de la police judiciaire marseillaise.

Les neuf personnes interpellées ont été placées en garde à vue à Marseille.


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