La réforme du collège "doit permettre d'assurer la réussite pour tous et l'excellence"
AFP
Le président François Hollande a défendu la réforme du collège mardi à Berlin, estimant qu'elle devait "permettre d'assurer la réussite pour tous" et "l'excellence", alors que de nombreux enseignants étaient en grève en France contre ce projet.
"Voilà l'esprit qui anime cette réforme du collège", a-t-il ajouté. "L'excellence est un droit, pas un privilège", a-t-il relevé, répondant à une question sur la suppression des sections européennes et des classes "bilangues" qui, selon certains, affecterait l'enseignement de l'allemand.
"Les interrogations sont légitimes mais il y a une réforme qui doit permettre d'assurer la résussite pour tous et l'excellence", qui doit "être partagée, pas abaissée", a encore martelé le chef de l'Etat, qui a assuré que l'enseignement de la langue allemande n'était pas en danger en France.
"Au terme de la réforme (...), il y aura plus de jeunes apprenants en allemand qu'aujourd’hui", a-t-il notamment assuré.
"Je pense que les professeurs qui font un très beau métier, un très dur métier doivent être considérés dans cette réforme", a encore dit le chef de l'Etat qui a fait de l'éducation l'une des priorités de son quinquennat avec la création annoncée de 60.000 postes.
Peu auparavant, la ministre de l'Education, Najat Vallaud-Belkacem, avait déclaré que la réforme du collège "se fera" et entrera en vigueur comme prévu à la rentrée 2016.
Mardi, jour de mobilisation contre la réforme du collège, un gros quart des professeurs des collèges publics (27,61%) avaient répondu à l'appel de l'intersyndicale selon le ministère de l'Education, alors que le Snes, principal syndicat du secondaire, estimait la participation à la grève à "plus de 50%".