La thèse de la "démence" au coeur de l'enquête à la préfecture

Reuters

Paris - L’assaillant qui a tué jeudi quatre fonctionnaires à la préfecture de police de Paris avant d’être abattu a “entendu des voix” la nuit précédant son passage à l’acte, selon les déclarations de son épouse aux enquêteurs, dit-on vendredi de source proche des investigations.

La femme de l’agresseur, un agent administratif employé de longue date à la préfecture, se trouvait toujours en garde à vue vendredi dans le cadre de l’enquête pour homicide volontaire ouverte par le parquet de Paris et confiée à la brigade criminelle, précise-t-on de source judiciaire.

Le fait que le parquet de Paris ait la main sur le dossier, plutôt que le parquet national antiterroriste, signifie que la thèse de l’attentat n’est pas privilégiée pour l’heure.

La justice cherche à élucider les motivations qui ont conduit cet homme âgé de 45 ans, sans antécédents connus, à se munir d’une arme blanche et à s’en prendre à ses collègues dans l’un des bâtiments les plus surveillés de la capitale, à deux pas de Notre-Dame et de l’ancien palais de justice.

Lors de son audition, l’épouse a dit aux policiers que l’assaillant avait “entendu des voix” dans la nuit de mercredi à jeudi, selon une source proche de l’enquête. Il aurait eu une “crise de démence” cette nuit-là, selon une autre source au fait des investigations, sans plus de précisions.

Les enquêteurs cherchaient par ailleurs, jeudi, à vérifier des informations selon lesquelles il se serait converti à l’islam il y a un an et demi, selon une troisième source informée de l’évolution de l’enquête.

L’auteur de l’agression, qui travaillait à la préfecture depuis 2003, “n’a jamais présenté de difficultés comportementales” et “n’a jamais présenté le moindre signe d’alerte”, a déclaré jeudi le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, lors d’un point de presse.

Les victimes sont trois policiers et un autre agent administratif, a précisé jeudi le procureur de Paris, Rémy Heitz. Il s’agit de trois hommes et d’une femme.


Commentaires (0)
Nouveau commentaire :