Laura Smet et David Hallyday contestent le testament de Johnny
Reuters
Paris - L‘actrice Laura Smet et son demi-frère David Hallyday ont fait savoir lundi qu‘ils contestaient le testament de leur père, Johnny Hallyday, qui laisse la totalité du patrimoine et des droits du rocker mort le 6 décembre 2017 à sa dernière épouse.
Selon un communiqué diffusé par ses avocats, Laura Smet “a découvert avec stupéfaction et douleur le testament de son père (...) au terme duquel l’ensemble de son patrimoine et l’ensemble de ses droits d’artiste seraient exclusivement transmis à sa seule épouse Laeticia par l’effet de la loi californienne”.
“S’il en était ainsi, son père ne lui aurait rien laissé : ni bien matériel, ni prérogative sur son oeuvre artistique, ni souvenir, pas une guitare, pas une moto et pas même la pochette signée de la chanson Laura qui lui est dédiée”, écrivent Emmanuel Ravanas, Pierre-Olivier Sur et Hervé Temine.
Ce testament prévoit aussi qu’en cas de décès de Laeticia Hallyday, l’ensemble des biens et des droits du rocker, né Jean-Philippe Smet, seraient exclusivement transmis à ses deux filles Jade et Joy à parts égales.
Pour les avocats, “ces dispositions extravagantes contreviennent manifestement aux exigences du droit français”.
Laura Smet leur a demandé de défendre ses intérêts et de “mener toutes les actions de droit permettant la sauvegarde de l’oeuvre de son père”, conclut le communiqué.
“Elle veut tout simplement que ses droits soient garantis. Ça s‘appelle aussi des droits naturels”, a dit à Reuters Me Sur. “Le droit naturel est un droit au-dessus du droit. Quand on est un enfant, on a le droit de recevoir quelque chose de son père, et je ne parle pas que d‘argent mais aussi de droits moraux.”
L‘avocat de David Hallyday, Me Jean Veil, a déclaré à Reuters que le fils du rocker, lui-même musicien et chanteur, se joignait à la démarche de Laura Smet.
Laeticia Hallyday a dit avoir “pris connaissance avec écoeurement de l‘irruption médiatique autour de la succession de son époux”, dans un communiqué de ses avocats transmis lundi à Reuters.
La veuve de Johnny Hallyday regrette que Laura Smet et David Hallyday “aient choisi la voie médiatique plutôt que de s‘en tenir à un cadre familial et légal”.
Elle se dit “sereine” et assure qu‘elle “n‘aura de cesse de consacrer toute son énergie à faire respecter le travail et la mémoire de son mari, selon sa volonté et en conformité avec l‘esprit de son oeuvre inestimable”.
DROIT FRANÇAIS CONTRE DROIT AMÉRICAIN
En près de six décennies, Johnny Hallyday a vendu plus de 110 millions de disques.
Selon un juriste de l‘entourage du couple Hallyday, le montant d‘une centaine de millions d‘euros évoqué à propos du patrimoine du rocker “paraît plausible”.
Ce montant correspondrait pour près de la moitié au patrimoine immobilier, évalué entre 20 et 25 millions d‘euros pour la propriété familiale de Marnes-la-Coquette, dans les Hauts-de-Seine, à une quinzaine de millions pour la villa du couple à Saint-Barthélemy, dans les Antilles, et environ cinq millions pour leur maison de Los Angeles, aux Etats-Unis.
S‘y ajouteraient une cinquantaine de millions d‘euros de redevances à percevoir sur la durée de protection des droits de chanteur-interprète de Johnny Hallyday.
Pour le même juriste, “la voie est étroite, si Johnny Hallyday est vraiment considéré comme résident américain, car le droit applicable est celui de l‘Etat de résidence du défunt”.
Or, dit-on de même source, il semble bien que Johnny Hallyday ait été ces dernières années fiscalement résident à Los Angeles, où ses deux filles adoptives sont scolarisées depuis plusieurs années.
Contrairement au droit français, le droit anglo-saxon en vigueur en Californie ne prévoit pas de réserve héréditaire pour les enfants et laisse donc l‘auteur du testament entièrement libre de donner ses biens à qui il veut.
En France, le droit des successions prévoit, pour trois enfants et plus, une réserve héréditaire représentant les trois quarts du patrimoine, qui serait donc à diviser en quatre parts égales entre les quatre enfants de Johnny Hallyday.
“S’il en était ainsi, son père ne lui aurait rien laissé : ni bien matériel, ni prérogative sur son oeuvre artistique, ni souvenir, pas une guitare, pas une moto et pas même la pochette signée de la chanson Laura qui lui est dédiée”, écrivent Emmanuel Ravanas, Pierre-Olivier Sur et Hervé Temine.
Ce testament prévoit aussi qu’en cas de décès de Laeticia Hallyday, l’ensemble des biens et des droits du rocker, né Jean-Philippe Smet, seraient exclusivement transmis à ses deux filles Jade et Joy à parts égales.
Pour les avocats, “ces dispositions extravagantes contreviennent manifestement aux exigences du droit français”.
Laura Smet leur a demandé de défendre ses intérêts et de “mener toutes les actions de droit permettant la sauvegarde de l’oeuvre de son père”, conclut le communiqué.
“Elle veut tout simplement que ses droits soient garantis. Ça s‘appelle aussi des droits naturels”, a dit à Reuters Me Sur. “Le droit naturel est un droit au-dessus du droit. Quand on est un enfant, on a le droit de recevoir quelque chose de son père, et je ne parle pas que d‘argent mais aussi de droits moraux.”
L‘avocat de David Hallyday, Me Jean Veil, a déclaré à Reuters que le fils du rocker, lui-même musicien et chanteur, se joignait à la démarche de Laura Smet.
Laeticia Hallyday a dit avoir “pris connaissance avec écoeurement de l‘irruption médiatique autour de la succession de son époux”, dans un communiqué de ses avocats transmis lundi à Reuters.
La veuve de Johnny Hallyday regrette que Laura Smet et David Hallyday “aient choisi la voie médiatique plutôt que de s‘en tenir à un cadre familial et légal”.
Elle se dit “sereine” et assure qu‘elle “n‘aura de cesse de consacrer toute son énergie à faire respecter le travail et la mémoire de son mari, selon sa volonté et en conformité avec l‘esprit de son oeuvre inestimable”.
DROIT FRANÇAIS CONTRE DROIT AMÉRICAIN
En près de six décennies, Johnny Hallyday a vendu plus de 110 millions de disques.
Selon un juriste de l‘entourage du couple Hallyday, le montant d‘une centaine de millions d‘euros évoqué à propos du patrimoine du rocker “paraît plausible”.
Ce montant correspondrait pour près de la moitié au patrimoine immobilier, évalué entre 20 et 25 millions d‘euros pour la propriété familiale de Marnes-la-Coquette, dans les Hauts-de-Seine, à une quinzaine de millions pour la villa du couple à Saint-Barthélemy, dans les Antilles, et environ cinq millions pour leur maison de Los Angeles, aux Etats-Unis.
S‘y ajouteraient une cinquantaine de millions d‘euros de redevances à percevoir sur la durée de protection des droits de chanteur-interprète de Johnny Hallyday.
Pour le même juriste, “la voie est étroite, si Johnny Hallyday est vraiment considéré comme résident américain, car le droit applicable est celui de l‘Etat de résidence du défunt”.
Or, dit-on de même source, il semble bien que Johnny Hallyday ait été ces dernières années fiscalement résident à Los Angeles, où ses deux filles adoptives sont scolarisées depuis plusieurs années.
Contrairement au droit français, le droit anglo-saxon en vigueur en Californie ne prévoit pas de réserve héréditaire pour les enfants et laisse donc l‘auteur du testament entièrement libre de donner ses biens à qui il veut.
En France, le droit des successions prévoit, pour trois enfants et plus, une réserve héréditaire représentant les trois quarts du patrimoine, qui serait donc à diviser en quatre parts égales entre les quatre enfants de Johnny Hallyday.