Le BEA prévoit une enquête longue et difficile sur le vol AF447

Reuters

Le Bureau d'enquêtes et d'analyses chargé d'éclaircir les causes de la catastrophe du vol AF447 prévient que l'enquête sera longue et difficile, que les 'boîtes noires' soient ou non retrouvées.

Le BEA prévoit une enquête longue et difficile sur le vol AF447
La récupération de ces enregistreurs, susceptibles de contenir de précieuses informations, s'annonce complexe, la profondeur de l'océan dans la zone où des débris de l'appareil ont été repérés étant estimée entre 2.000 et 3.000 mètres.

"Je ne suis pas d'un optimisme total, on ne peut pas exclure qu'on ne retrouve pas les enregistreurs", a dit le président du BEA, Paul-Louis Arslanian, lors d'une conférence de presse.

"Ce n'est pas seulement très profond, il y a aussi beaucoup de montagnes à cet endroit de l'océan", a-t-il ajouté.

Des navires brésiliens sont attendus mercredi soir dans la zone probable de l'accident de l'Airbus A330 disparu lundi avec 228 personnes à bord lors d'un vol Rio de Janeiro-Paris.

Des équipements de recherche français capables de descendre jusqu'à 6.000 mètres de fond doivent arriver dans le secteur dans une semaine.

Les 'boîtes noires' émettent un signal repérable à environ un kilomètre de distance pendant 30 jours.

Mais même si on les retrouve, "on n'a aucune garantie qu'on aura des informations utiles dedans", a dit Paul-Louis Arslanian.

Le BEA, qui rendra un premier rapport fin juin, dispose pour l'instant d'éléments sur l'entretien de l'avion, la météo et des messages automatiques de maintenance envoyés par l'appareil.

"Aucun élément ne donne à penser que l'avion avait un problème avant son départ", a précisé Paul-Louis Arslanian.

Il a mis en garde les journalistes contre l'interprétation hâtive des informations diffusées dans le cadre des recherches.

"L'enquête ne sera pas facile", a-t-il dit. "Une enquête est quelque chose en la matière de long, même parfois de très long parce que l'on ne peut pas se satisfaire de 80% de compréhension."

Quatre équipes du BEA sont mobilisées.

"Nous travaillons d'arrache-pied pour recueillir toutes les informations pour nous aider dans la phase de l'enquête", a dit le responsable de l'enquête, Alain Bouillard.

Parallèlement, le parquet de Paris, reprenant l'affaire au parquet de Bobigny, a annoncé mercredi l'ouverture prochaine d'une information judiciaire sur la catastrophe. Il précise avoir demandé à la gendarmerie de poursuivre les investigations.


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