Des plages désertes. Des restaurants, des hôtels à peine plus peuplés. Un signe ne trompe pas : on circule rarement aussi bien qu'en cette saison. Pour une fois, la crise économique et la météo capricieuse n'y sont pas pour grand-chose : c'est la traditionnelle dépression d'après-fêtes.

Une mélancolie générale qui n'est toutefois que de courte durée à Cannes. Rien à voir avec la discrimination positive d'un microclimat. En janvier, la ville a deux atouts dans son jeu pour relancer la partie : le Cannes shopping festival et surtout le Midem.

Les 1 600 chambres du Cannes shopping festival

Le premier démarre ce soir. Bien que raccourcie à trois jours, cette enfilade de défilés de mode présente le double avantage d'animer la ville tout en égayant la grisaille hivernale. Pour remplir leurs chambres, certains hôteliers s'associent cette année encore à l'événement en proposant des forfaits à tarif préférentiel. La chambre double et le petit-déjeuner à 90 euros par personne en palace, 50 euros en quatre-étoiles et seulement 30 euros pour un deux-étoiles. En 2008, 66 hôtels avaient joué le jeu. « Ça ne remplit pas, mais sans ça nous serions vides », relativise la réceptionniste d'un trois-étoiles.

À ceux qui doutent de l'impact de sa manifestation, le Palais des festivals fait observer que, l'an passé, ses sept soirées ont généré 1 616 nuitées en 2008 pour un chiffre d'affaires en croissance estimé à 180 000 euros. Sans compter les retombées, bien supérieures, pour le reste du commerce local.