Le Chef d’état-major algérien appelle le peuple à soutenir l’armée pour surmonter la crise

AA

Le Chef d’état-major de l’armée algérienne, le général Ahmed Gaïd Salah, a appelé, mardi, les Algériens à soutenir l’armée et à ne pas permettre d’entraver la résolution de la crise.

C’est ce qui ressort d’une déclaration de Gaïd Salah prononcée devant des dirigeants militaire, au troisième jour de sa visite à la quatrième région militaire (sud-ouest), a rapporté la télévision officielle.

Gaïd Salah a appelé le peuple algérien à faire montre d'une extrême vigilance et à demeurer solidaire avec son Armée afin d'empêcher les instigateurs des plans pernicieux de s'infiltrer dans ses rangs "quelles que soient les conditions et les circonstances", sans préciser de qui s’agit-il.

Le Chef d’état-major avait précédemment accusé, à plusieurs reprises, des parties politiques et des parties étrangères de vouloir entraver les efforts de résolution de la crise et de pousser vers le vide constitutionnel.

Salah a, d’autre part, accusé les partisans du régime de l’ex président Abdelaziz Bouteflika, qu’il qualifie de "bande", de vouloir entraver les efforts de l’armée et de la justice dans la lutte contre la corruption.

Il s'agit, a-t-il expliqué, de nombreux dossiers "lourds, voire dangereux", ce qui a dérangé la "bande" qui a tenté d'"entraver" les efforts de l'ANP et de la Justice.

Depuis quelques semaines, les autorités judiciaires civiles et militaires ont lancé des enquêtes autour des affaires de corruption et de complot contre l’armée. Certains accusés ont été arrêtés pour l’enquête.

Des personnalités connues de l’époque de Bouteflika, dont son frère Saïd, les deux anciens chefs des services de renseignement, le général Tawfik et le major général Béchir Tartak, les deux anciens Premiers ministres, Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal ainsi que des ministres et des hommes d’affaires algériens.

Une crise politique s’est déclenchée en Algérie en raison du refus de l’opposition et des manifestants de la tenue des élections le 4 juillet prochain, auxquelles avait appelé le président par intérim, Abdelkader Ben Salah.

Pour sa part, l’armée avait appelé, lundi, à tenir des élections le plus tôt possible.


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