La semaine dernière, les organisations ont dévoilé un nouveau manuel de sécurité. Un guide de 25 pages, publié en arabe et en français, a été édité sous le titre «P@rents! la parentalité à l’ère du numérique".
Le Représentant de l’UNESCO pour le Maghreb, M. Philippe Quéau, a déclaré lors d'une réunion, le 5 février à Rabat : "Le nouvel environnement cyber médiatique de l’enfance, même s’il s’accompagne de nouveaux défis, ne change pas fondamentalement le rôle des parents."
"Les technologies peuvent même encourager le dialogue entre parents et enfants", a-t-il ajouté.
Pour sa part, le Directeur Exécutif de l’ONDE, Saïd Raji, souligne que le sujet de la sécurité sur Internet est de la plus haute importance et nécessite la mobilisation de tous les acteurs de la société.
Le Secrétaire-Général du Département de la Poste, des Télécommunications et des Nouvelles Technologies, Taieb Debbagh, a expliqué que le Gouvernement marocain s'est engagé dans une politique visant à réduire les éventuelles menaces que peut présenter l’utilisation du Net.
Il a affirmé qu’outre la loi de la protection des données personnelles qui a été récemment votée au Parlement, un autre projet de loi créera une commission nationale pour la protection des informations personnelles et l’élaboration d’un conseil national des technologies de l’information et de l’économie numérique responsable des différents aspects de la cyber sécurité. M. Debbagh a annoncé également la future création des centres nationaux pour la prévention contre l’attaque des hackers.
Le sujet de la protection des enfants des dangers du Net est un processus déjà en développement. Depuis 2007, les forces de police du Maroc ont reçu une formation intensive sur les méthodes d’enquêtes visant à identifier les pédophiles et autres criminels cybernétiques. La police a également été formée sur la constitution de preuves et le traçage informatique. Un partenariat entre les forces de sécurité et le secteur privé pour la conduite d’enquêtes sur les crimes contre les enfants a également été établi. .
affirme que l’école doit être également engagée dans cette lutte à travers la sensibilisation des élèves et des parents." Les enfants passent de plus en plus beaucoup de temps devant l’écran. Les parents ne contrôlent plus ce qui se passe ignorant les effets néfastes que pourrait avoir cet outil", dit Jamila Maachi, enseignante."L’école et la famille doivent être aux aguets pour protéger nos enfants."
Malika Errachdi, cadre bancaire, reconnaît qu’elle laisse sans contrôle ses deux filles âgées de 12 et 14 ans face à leur ordinateur. "Elles sont absorbées par Internet et cela me permet d’avoir le calme à la maison. Je n’ai jamais pensé que cela pourrait avoir une incidence sur elles", dit-elle.