Le Maroc devrait "réduire les inégalités", selon le FMI

AFP

Rabat - Le Maroc devrait s'orienter vers "un modèle de croissance plus inclusive", tout en "réduisant les inégalités", a estimé mardi le Fonds monétaire international dans son examen annuel de l'économie marocaine.

Le FMI confirme que la croissance marocaine a baissé à 3% en 2018, en raison d'un saison agricole moyenne, le PIB du royaume étant corrélé à celui de l'agriculture.

"Malgré les bonnes performances à l'exportation dans les secteurs de l'automobile et des phosphates, le déficit commercial s'est creusé à 5,4% du PIB, en raison de la hausse des importations de produits énergétiques et de biens d'équipement", ajoute l'institution internationale.

"Le taux de chômage reste proche de 10% et est particulièrement élevé chez les jeunes", note encore le FMI.

A moyen terme, les perspectives sont "favorables, avec une croissance attendue de 4,5% à l'horizon 2024", selon le FMI.

Ces perspectives restent cependant soumises à des "risques internes et externes importants", notamment un "retard dans la mise en oeuvre des réformes, une croissance plus faible dans les principaux pays partenaires" et des "risques géopolitiques", jugent les administrateurs du Fonds.

Le FMI appelle les autorités à "poursuivre l'assainissement budgétaire" et à opter pour "une plus grande flexibilité des taux de change".

Un nouveau régime des changes pour le dirham marocain est entré vigueur début 2018.

La banque centrale marocaine continue de fixer le cours du dirham sur la base d'un panier représentatif de l'euro et du dollar, à raison respectivement de 60% et 40%, mais avec une marge de flexibilité plus importante. La bande de fluctuation est passée de 0,3% à 5% (2,5% dans chaque sens). Le FMI, qui a encouragé cette réforme, souhaite que la bande de fluctuation soit davantage élargie.

Par ailleurs, le FMI appelle à "progresser vers un modèle de croissance plus inclusive, fondé sur le secteur privé, tout en réduisant les inégalités et en protégeant les plus vulnérables".

Les administrateurs du Fonds soulignent "la nécessité de réorganiser les politiques du marché du travail et mettre en oeuvre des réformes dans l'éducation pour créer des emplois, en particulier pour les femmes et les jeunes". Ils appellent enfin à la "poursuite des efforts visant à renforcer la gouvernance et à lutter contre la corruption".


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